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Un tiers des Londoniens ne sont toujours pas du tout vaccinés

Une station de métro à LondresUne station de métro à Londres
Massimo Virgilio - Unsplash
Écrit par Lili Auriat
Publié le 17 décembre 2021, mis à jour le 17 décembre 2021

Alors que le variant Omicron progresse au point de devenir le variant dominant à Londres, un tiers des habitants de la capitale n’ont toujours pas reçu leur première dose de vaccin.

 

Depuis des mois, le gouvernement ne cesse de répéter qu’il concentre sa stratégie de lutte contre le Covid-19 sur la vaccination, d’encourager les gens à recevoir toutes leurs doses, y compris leur booster, et assure qu’il possède une quantité de vaccins suffisante. Pourtant, une partie des Londoniens semble faire la sourde oreille à ces appels à répétition, puisqu’un tiers d’entre eux ne sont pas du tout vaccinés, selon les chiffres du gouvernement.

 

32% des personnes non-vaccinées contre le Covid-19 à Londres

Un nouveau « record » de cas de Covid-19 a été atteint hier au Royaume-Uni avec près de 90 000 nouvelles infections, alors que Omicron est officiellement devenu la variante majoritaire du virus à Londres. Pour lutter contre cette nouvelle vague, les files d’attente s’allongent à l’entrée des hôpitaux et centres de vaccination pour recevoir sa dose booster.

Si seuls 11% des habitants du Royaume-Uni n'ont pas encore reçu une seule dose de vaccin, ce chiffre monte à 32% à Londres. La proportion de la population non-vaccinée est donc presque trois fois plus élevée dans la capitale que dans le reste du pays. Les quatorze régions avec les taux de vaccination les plus bas sont d’ailleurs toutes des arrondissements de Londres. L’écart le plus important concerne les personnes âgées de 18 à 24 ans, qui sont 58% à être vaccinées à Londres, contre 77% dans le Sud-Ouest du pays.

 

Qui sont les Londoniens non-vaccinés ?

Les personnes non-vaccinées se trouvent dans les quartiers pauvres de Londres comme dans d’autres beaucoup plus aisés. Fitzrovia et Stamford Hill ont les taux de vaccination les plus bas, avec respectivement 53% et 55% des résidents n’ayant pas reçu leur première dose. Mais dans l'arrondissement de Westminster, les chiffres aussi affolent puisqu’environ 40% des habitants n’y sont pas du tout vaccinés.

Selon l’épidémiologiste Paul Hunter, cette tendance pourrait s’expliquer par « la population plus transitoire » de Londres, mais également par sa grande diversité et son importante pauvreté dans certains quartiers. « Londres a une population ethniquement diversifiée et il a été difficile de déployer le vaccin auprès de certains groupes ethniques » explique-t-il au Times, « il y a beaucoup de pauvreté dans certaines parties de Londres, et ces données ont également un impact sur l'adoption des vaccins ».

 

Londres, un cas vraiment à part ?

Si les non-vaccinés sont trois fois plus nombreux à Londres que dans le reste du pays, d’autres grandes villes britanniques relèvent un taux de vaccination relativement faible. C’est le cas notamment de Birmingham, Cambridge, Manchester ou Oxford. Dans le Nord-Ouest du pays et les West Midlands, la proportion de personnes non vaccinées s’élève à 21%. En revanche, l'Écosse est la partie du Royaume-Uni la plus vaccinée, avec seulement 8,8% des habitants n'ayant pas reçu une seule dose de vaccin contre le Covid-19.