Le consortium Future Flight Challenge, en charge de leur développement, estime que les premiers taxis aériens pourraient décoller dès 2030. Preuve des attentes suscitées par ces nouveaux moyens de transport, le gouvernement soutient le projet à hauteur de £9,5 millions.
Londres, ville la plus embouteillée au monde ? Peut-être plus pour longtemps. Afin de réduire le nombre de voitures sur les routes britanniques, le gouvernement a accordé, il y a quelques jours, une subvention de £9,5 millions au consortium Future Flight Challenge de l'Agence britannique pour la recherche et l'innovation. L’objectif : développer des véhicules électriques à décollage et atterrissage verticaux », autrement dit, des taxis aériens. Des vols d’essai sont d’ores et déjà prévus entre les aéroports d’Heathrow et de London City.
Le directeur du programme, Gary Cutts, espère que ces engins volants pouvant accueillir jusqu’à quatre passagers circuleront dans la capitale britannique « dès 2030 » et ce, même si leur date de mise en circulation dépend « de nombreux facteurs ». « Ce projet pourrait révolutionner les voyages, non seulement au Royaume-Uni, mais également dans le monde entier », a-t-il ajouté, enthousiaste.
Un mode de transport plus durable
Exploité par Virgin Atlantic, l’avion « VX4 eVTOL » de Vertical Aerospace détient aussi l’avantage d’être moins polluant que la plupart des taxis londoniens. Le consortium espère ainsi contribuer au développement d’un système de transport aérien sans émission de gaz à effet de serre dans les villes britanniques d’ici 2030. Aujourd’hui, près de la moitié des passagers se rendant dans un aéroport londonien emprunte un taxi privé.
Le choix du gouvernement britannique de se tourner vers d’autres moyens de transport n’est cependant pas nouveau. Plus tôt dans l’année, Boris Johnson et Kwasi Kwarteng, secrétaire d’Etat aux Affaires, à l’Energie et à la Stratégie industrielle, avaient déjà débloqué 237 millions de livres sterling pour accroître la recherche dans le domaine de l’aérospatial.