Officiellement les travailleurs sont autorisés à retourner sur leur lieu de travail s’ils n’ont pas le choix… mais sans emprunter les transports publics !
Mais il se pose alors une question : peut-on rester mobile à Londres en évitant de prendre le bus ou le métro ? Vélo, trottinette, running, roller ou encore marche à pied, avec les beaux jours, ces pratiques sportives attirent de plus en plus de citadins. En cette période de pandémie, ce sont aussi de bonnes alternatives au métro pour rester mobile.
Le vélo, cet ami qui nous veut du bien
Bon pour l’environnement et pour la santé, le vélo est un bon moyen d’éviter les transports en commun. Boris Johnson a lui-même déclaré le mois dernier « un nouvel âge d’or pour le cyclisme » !
C’est pourquoi le gouvernement a annoncé son intention de consacrer 2 milliards de livres sterling à de nouvelles infrastructures de cyclisme et de marche à travers tout le pays. Il a d’ores et déjà débloqué un fond d’urgence de 250 millions de pounds pour permettre aux villes de se doter au plus vite de nouvelles voies cyclables.
En avril, les ventes de vélos ont bondi de 50 %, tandis que les ventes de nouveaux deux-roues sur eBay auraient triplé (enquête Bicycle Association). Les grandes marques de l'industrie britannique du vélo (Wiggle, Brompton, etc.) s’apprêtent à lancer une campagne nationale conjointe « Bike Is Best » pour maintenir la population naissante au cyclisme !
Sachez que d’autres mesures d’incitation aux deux-roues existent déjà : tous les employés qui pédalent dans le cadre de leur travail ont le droit de déduire les frais kilométriques de leurs impôts (20p par mile). Le gouvernement permet aussi aux employés de bénéficier du « Cycle to Work Scheme » : une initiative d'exonération fiscale pour promouvoir des trajets plus sains et réduire la pollution. L’achat du vélo passe par l’employeur et permet d’économiser de 25 % à 39 % sur le prix d’achat et la TVA. De quoi vous donner envie de pédaler ?
Enfin, n’hésitez pas à identifier à l’avance le meilleur itinéraire pour votre trajet grâce aux cartes des pistes cyclables à Londres sur le site Transport for London (TfL).
Et pourquoi pas un vélo électrique ?
Pour être parfaitement en adéquation avec la loi britannique, un vélo à pédales à assistance électrique – appelé aussi EAPC – doit avoir des pédales, une puissance moteur maximale de 250 Watts et une vitesse limitée à 15,5 mph (25 km/h).
Les avantages sont facilement envisageables : gain de temps, d’énergie, mais aussi sécurité accrue pour circuler au milieu des voitures. Chez Ride Electric par exemple, vous pouvez choisir votre monture selon votre budget, soit à la location soit à l’achat.
Malgré un coût plus important qu'un vélo traditionnel (à partir de £800 et jusqu’à plusieurs milliers de pounds), le vélo électrique est un bon moyen de réaliser des économies par rapport à l’utilisation régulière de la voiture.
La location de vélo en courte-durée et en libre-service, pour un trajet court et indépendant
Aujourd’hui de nombreux opérateurs de vélos en libre-service se disputent le marché londonien. On connait bien sûr les « Santander Cycles », surnommés les « Boris bikes » (en référence à Boris Johnson qui s’en est attribué la paternité en 2010 lorsqu’il était maire de Londres). Non-électriques, ils sont sponsorisés par des marques. La banque Barclays y avait d’abord placé son nom et son logo jusqu’en 2015.
Les principaux vélos électriques sont proposés par Uber (vélo Jump), Lime (récemment racheté par le groupe Uber) et Freebike.
Si les vélos varient en taille et en catégorie, il en va de même pour les zones qu'ils couvrent. Si vous souhaitez trouver le vélo le plus proche de vous, téléchargez plusieurs applications, vous aurez l’assurance d’en trouver un à coup sûr !
Les tarifs aussi varient légèrement selon le type de vélo : certains sont gratuits les 30 premières minutes, d’autres sociétés appliquent une somme forfaitaire de £1 à £2, puis des frais par minute ou par zone. Lisez bien toutes les conditions avant chaque utilisation pour éviter de payer des frais supplémentaires, notamment si vous ne déposez pas le vélo sur une borne par exemple.
La location de vélo longue-durée : une alternative à l’achat immédiat
Si vous n’êtes pas encore totalement décidé à acheter un vélo, louez-le ! C’est un bon moyen de vérifier si ce mode de transport est fait pour vous… Vélo classique, VTT ou électrique, c’est à vous de choisir selon votre besoin et votre budget, en louant au mois ou à plus long-terme, et sans engagement de durée.
Chez Buzzbike par exemple, vous pouvez louer un vélo de ville, équipé d’un cadenas pour moins de £30 par mois, et sa location comprend une assurance contre le vol et une maintenance à la demande. Le même service existe aussi pour les enfants. Depuis 2016, The Bike Club loue des vélos neufs ou d’occasion pour enfants, pour tous les niveaux. Un service très pratique quand on sait à quelle vitesse les enfants grandissent et progressent !
Quelles sont les règles de circulation à vélo à Londres ?
En vertu de la loi britannique, les vélos sont considérés comme des véhicules. Evitez donc de rouler sur les trottoirs, sous peine d’une amende maximale de £500. Les cyclistes doivent alors respecter le Code de la Route, c’est-à-dire tous les panneaux de signalisation et bien sûr les feux tricolores ! Aucune loi n'impose de porter un casque, mais le Code la Route le recommande évidement. Préférez les vêtements de couleur vive, voire fluorescents, qui sont plus pratiques pour s’assurer d’être bien visibles des automobilistes et des piétons.
Enfin, il est illégal (et dangereux !) de rouler la nuit sans feux avant et arrière allumés et sans réflecteur arrière rouge.
Maintenant que vous savez tout sur le vélo… à vos marques, prêts, pédalez !