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Londres est la ville la plus embouteillée du monde

Embouteillages Londres Embouteillages Londres
Wikimedia Commons
Écrit par Lili Auriat
Publié le 10 décembre 2021, mis à jour le 20 décembre 2023

En 2021, Londres est devenue la ville la plus embouteillée du monde, devant Paris, Bruxelles et New York. Les pistes cyclables semblent être au cœur du débat pour expliquer ces difficultés.

 

Dans la capitale britannique, les conducteurs perdraient environ 148 heures par an dans les embouteillages, contre 140 heures perdues à Paris, 134 à Bruxelles, 108 à Moscou et 102 à New York. Londres est donc la ville la plus embouteillée du monde en 2021, alors qu’elle n’était qu’à la seizième place du classement en 2019. Si certains blâment les cyclistes pour cela, d’autres y voient seulement la preuve d’une reprise économique plus rapide qu’ailleurs.

 

Un investissement dans les pistes cyclables qui ne plaît pas à tout le monde

Pendant la pandémie, d’importants budgets ont été consacrés à la création de nouvelles pistes cyclables à Londres, afin d’encourager des déplacements plus verts. Selon le fournisseur d’informations routières Inrix, un taux d’embouteillage aussi élevé serait dû à ces nouvelles pistes. Le directeur d’Inrix, Peter Lees, a ainsi expliqué au Evening Standard que «Si la demande augmente mais que l'espace routier est partagé avec d'autres modes de transport, il y a moins d’espace pour les voitures, ce qui a alors un impact sur la vitesse sur la route et donc sur les embouteillages. »

Responsable des campagnes de l’association Cycling Uk, Duncan Dollimore conteste ces propos. « Les pistes cyclables à travers Londres déplacent plus de personnes plus efficacement dans moins d'espace » affirme-t-il, prenant pour exemple le pont de Blackfriars où « les pistes cyclables occupent 20% de l'espace routier, mais permettent de déplacer 70 % des personnes aux heures de pointe ».

 

L’économie et la vie londonienne «revenues à la normale», une explication ?

Bien que les conducteurs de voitures - pour qui ces embouteillages auraient un coût moyen de £595 par an - se sentent lésés, ce phénomène pourrait témoigner d’une reprise efficace de l’économie londonienne. Toujours d’après l’étude de l’Inrix, le taux d’embouteillage dans Londres ne serait inférieur que de 1% aux niveaux d'avant Covid-19.

Pour Peter Lees, cela « montre comment la vie est revenue à la normale dans la capitale ». Londres devrait alors sa première place au classement à « sa reprise économique relativement forte après la pandémie par rapport à d'autres villes du monde. » ajoute-t-il. Malgré tout, ce problème de circulation a coûté huit milliards de livres sterling au Royaume-Uni cette année.

 

Les Britanniques perdent en moyenne 73 heures par an dans les embouteillages

Si à Londres la moyenne d’heures perdues dans les embouteillages représente le double de la moyenne nationale, cette dernière reste relativement élevée. Les Britanniques perdraient ainsi environ 73 heures par an dans les embouteillages. Le problème de circulation touche donc d’autres villes britanniques, comme Cambridge qui est la deuxième ville du pays la plus embouteillée, suivie de Bristol, Exeter et Cheltenham.