Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Le Royaume-Uni crée un visa pour attirer les jeunes diplômés d’écoles prestigieuses

Big Ben s'élève dans le paysage londonienBig Ben s'élève dans le paysage londonien
Lucas Davies - Unsplash
Écrit par Colin Porhel
Publié le 30 mai 2022

Le précieux sésame sera délivré pour une période allant de deux à trois ans aux diplômés des meilleures universités du monde. En France, seuls les étudiants de Paris Sciences et Lettres sont concernés.

 

Ce nouveau programme, destiné à attirer les jeunes actifs les plus prometteurs dans leur domaine professionnel, sera accessible aux anciens étudiants ayant obtenu leur diplôme au cours des cinq dernières années. Aucune offre d’emploi n’est requise pour postuler. Les personnes intéressées peuvent candidater directement en ligne.

 

Pour être éligibles, les demandeurs doivent justifier aux exigences britanniques en termes de sécurité et de criminalité, et maîtriser l’anglais au moins au niveau B1, défini par le British Council comme ayant « la capacité d’échanger sans effort avec des locuteurs natifs ». Les candidats retenus devront ensuite débourser £715 pour obtenir leur visa, en plus de la taxe de santé nécessaire pour bénéficier des services de soins du pays, tandis que le dépôt d’au minimum 1 270£ sterling sur leur compte bancaire leur sera aussi demandé. Les étudiants ayant validé une licence ou un master pourront rester deux ans sur le sol britannique, contre trois pour ceux titulaires d’un doctorat.

 

Les universités américaines surreprésentées, la France également présente

Parmi les trente-sept établissements retenus par le Royaume-Uni dans le cadre de ce nouveau programme figurent notamment vingt campus américains, dont Harvard, Princeton et Stanford. Pour figurer dans cette liste – qui varie en fonction des années –, les universités doivent apparaître dans le top 50 d’au moins deux des principaux classements mondiaux en la matière, soit le Times Higher Education, le Quacquarelli Symonds World University Rankings ou l’Academic Ranking of World Universities. En France, seule l’université Paris Sciences et Lettres répond pour le moment à cette exigence.

 

Si ce nouveau visa ne permet donc qu’à une infime partie des jeunes diplômés de postuler, la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, a néanmoins tenu à défendre une réforme juste « dans le cadre du système d'immigration à points qui accorde la priorité aux capacités et au talent, et non à l'origine d'une personne ». Pour rappel, plusieurs milliers d'universitaires étrangers ont déjà quitté le Royaume-Uni depuis le Brexit.

 

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions