Édition internationale

Le collectif Just Stop Oil met fin à ses actions de désobéissance civile

Après trois années d’actions spectaculaires visant à dénoncer l’inaction politique face à l’urgence climatique, le collectif écologiste britannique Just Stop Oil tourne la page. Sous pression judiciaire, le mouvement met fin à sa stratégie de désobéissance civile.

Just Stop OilJust Stop Oil
Écrit par Hermine Pinoteau
Publié le 30 avril 2025, mis à jour le 1 mai 2025

 

Just Stop Oil : une action militante controversée au Royaume-Uni

 

Le collectif écologiste britannique Just Stop Oil s’est imposé sur la scène internationale par des actions aussi spectaculaires que controversées. Ces trois dernières années, ses militants ont multiplié les coups d’éclat pour alerter sur l’urgence du réchauffement climatique : de la soupe aspergée sur Les Tournesols de Van Gogh, de la peinture orange projetée sur le site de Stonehenge, en passant par le tag de la tombe de Charles Darwin à l’abbaye de Westminster. Des actions militantes spectaculaires, pensées pour provoquer une prise de conscience face à l’inaction politique.

 

Qu’est-ce que le mouvement militant et écologiste  Just Stop Oil ?

La tombe de Charles Darwin taguée par des militantes de Just Stop Oil

 

Clap de fin pour les “actions chocs”

 

En mars dernier, Just Stop Oil a annoncé l’arrêt de ses “actions chocs”, mettant un terme à trois années de désobéissance civile. Une décision qui intervient après l’engagement fort du gouvernement britannique : celui de ne plus accorder de nouvelles licences pétrolières et gazières au Royaume-Uni.

 

Une dernière manifestation du collectif

 

Le samedi 26 avril 2025, les militants du collectif ont organisé une ultime manifestation dans les rues de Londres. Quelques centaines de personnes ont défilé du Parlement jusqu’au siège du géant pétrolier et gazier Shell, arborant des T-shirts marqués d’un point d’interrogation et brandissant une pancarte questionnant : “Nous avons eu un impact, et vous, qu’avez-vous fait ?”

 

Le cortège s’est également arrêté devant la Cour d’appel britannique, qui a confirmé en mars des peines de prison ferme pour dix activistes du groupe. Parmi eux : deux militantes qui avaient jeté de la soupe sur le tableau de Van Gogh, ainsi que Roger Hallam, cofondateur de Just Stop Oil.

 

 

Quels projets pour le groupe écologiste ?

 

Mel Carrington, l’une des porte-paroles de Just Stop Oil, a confié à l’AFP que “la répression judiciaire rend la mobilisation plus difficile, et que le contexte a changé”. Elle cite notamment l’élection de Donald Trump aux États-Unis, perçue comme un recul significatif dans la lutte climatique. 

 

Le collectif entend désormais se recentrer sur le soutien aux activistes emprisonnés ou en procès, et travailler à de nouvelles formes de mobilisation, en lien avec d’autres mouvements engagés dans la désobéissance civile. Une transition stratégique qui marque un tournant pour le paysage militant britannique.

 

Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.