Les forêts du Royaume-Uni, méconnues pour leur rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique, sont récemment à l’origine d’une découverte surprenante. Des chercheurs britanniques, utilisant une technique de scanner en trois dimensions, ont découvert que ces forêts stockaient deux fois plus de carbone que prévu.
Une récente étude menée par Ecological Solutions and Evidence a utilisé une technologie de pointe pour cartographier et évaluer la quantité de carbone stockée dans les forêts du Royaume-Uni. Les résultats de cette dernière ont rappelé l'importance capitale des arbres dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une découverte qui suscite un regain d'intérêt pour la préservation des forêts, en tant que solution naturelle face à l'urgence climatique.
Il s’agit de cette technologie de scan en trois dimensions, qu’ont utilisé les chercheurs, pour analyser près de 1 000 arbres dans la forêt de Wytham, située dans l'Oxfordshire. Ceci leur a permis d'obtenir une représentation précise de chaque arbre et de sa structure. Le résultat est clair : “Lorsque vous connaissez la densité du bois, vous pouvez convertir le volume en masse” , détaille Mathias Disney, professeur à l’University College de Londres. “La moitié de cette masse se trouve être du carbone, l’autre moitié de l’eau.”
Les forêts, véritable solution à l’urgence climatique
Les forêts, en plus d'être un habitat essentiel pour une variété de plantes et d'animaux, jouent un rôle clé dans le cycle du carbone. Pour faire simple, grâce à la photosynthèse, les arbres absorbent le dioxyde de carbone de l'atmosphère et le stockent dans leur bois et leurs racines. Cette capacité peut s’avérer une ressource précieuse pour compenser les émissions de carbone générées par les activités humaines (transports, électricités…)
Pourtant, les espaces verts du Royaume-Uni sont souvent associés à des paysages pittoresques ou bien des destinations touristiques. Finalement, force est de constater qu’elles peuvent avoir un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique. Le but serait alors de protéger les forêts existantes, voire d'encourager la reforestation, pour maximiser leur potentiel de stockage. Plus encore, selon Mathias Disney, cette découverte indique que, pour chaque km2 perdu de forêt, “nous avons potentiellement perdu deux fois plus de capacité de stockage de carbone, que ce que l’on pensait”.
L’importance de veiller sur les aïeux de nos forêts
Par ailleurs, l'étude examine également le cas des “arbres adultes”, soulignant la difficulté de compenser l'importance de leur rôle, en plantant simplement de nouveaux arbres. "La valeur des vieux arbres est pratiquement inestimable, donc il est essentiel de les préserver à tout prix, peu importe le nombre d'arbres que nous souhaitons planter. Ces grands arbres jouent un rôle extrêmement important", met en garde Mathias Disney. Une solution, qui mettrait donc à l’épreuve notre capacité à préserver l’environnement…