L’attaque lancée par le Hamas contre Israël le samedi 7 octobre a bouleversé l’agenda géopolitique. Les pertes humaines désastreuses causées par les attaques terroristes du Hamas et la réaction israélienne à Gaza ont suscité de nombreuses réactions au sein du personnel politique international, dont au Royaume-Uni.


Le gouvernement de Rishi Sunak apporte son soutien inconditionnel à Israël
Depuis le 7 octobre, la reprise armée du conflit israélo-palestinien, déclenchée par les attaques terroristes du Hamas, a fait plus de 1.200 morts à Gaza, et le même nombre de victimes en Israël. Si des pays comme l’Iran, l’Algérie ou le Venezuela soutiennent l’action du Hamas, le Royaume-Uni fait partie des nombreux États qui condamnent fermement le mouvement terroriste palestinien.
Dans une vidéo communiquée à la presse le lendemain de l’attaque du Hamas, Rishi Sunak a déclaré que “les scènes auxquelles nous avons assisté en Israël au cours des 36 dernières heures [étaient] vraiment horribles.” Le leader du gouvernement britannique a par la suite tenu à exprimer sa “solidarité absolue avec le peuple d'Israël”.
The scenes we have seen in Israel over the last 36 hours are truly horrifying.
— Rishi Sunak (@RishiSunak) October 8, 2023
I spoke to Prime Minister @netanyahu earlier today to assure him of the UK’s steadfast support as Israel defends itself against these attacks.
Terrorism will not prevail. pic.twitter.com/5EGoqiZM8b
D’après Rishi Sunak, “le Hamas et les personnes qui le soutiennent sont entièrement responsables de cet effroyable acte de terreur, du meurtre de civils et de l'enlèvement d'innocents, y compris d'enfants.”
Il a indiqué s’être entretenu avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour “l'assurer du soutien indéfectible du Royaume-Uni alors qu'Israël se défend contre ces attaques épouvantables.” Il a ensuite fini par affirmer que le pays fera “tout ce qui est en [son] pouvoir pour aider.”
Avec cette déclaration, Rishi Sunak s’aligne sur la position partagée avec les États-Unis, l’Italie, l’Allemagne et la France, qui se sont exprimés via un communiqué conjoint le 9 octobre. Ces cinq pays occidentaux y affirment que les actions du Hamas n’ont “aucune justification” ni “aucune légitimité” tout en reconnaissant “les aspirations légitimes du peuple palestinien” et en soutenant les “mesures égales de justice et de liberté pour les Israéliens et les Palestiniens”.

Le secrétaire d’État aux Affaires étrangères britannique James Cleverly est en déplacement en Israël depuis le mercredi 11 octobre pour exprimer sa solidarité avec le pays. Il a rencontré son homologue Eli Cohen à Ofakim, au sud de l’État d’Israël, où il s’est entretenu avec des survivants des attaques du Hamas. Sa visite a également été marquée par le déclenchement en direct d’une sirène d’alarme, qui l’a contraint à s’abriter devant les caméras.
La conférence annuelle du Labour Party secouée par la question israélo-palestinienne
En France, la reprise de la guerre entre Israël et la Palestine déchire l’opposition politique. Les dissensions sont particulièrement criantes dans la Nupes, au sein de laquelle le Parti socialiste et la France Insoumise arborent deux visions bien différentes du conflit.
Au Royaume-Uni, la crise israélo-palestinienne s’est immiscée dans les débats de la conférence annuelle du parti travailliste, qui s'est tenue du 8 au 11 octobre 2023. Keir Starmer, le chef de file du groupe politique d'opposition, a condamné les frappes du Hamas et affirmé son soutien à Israël sans tarder. Il a par ailleurs déclaré que “l’action du Hamas n’aide en rien les Palestiniens”, et que l’État d’Israël “devrait toujours avoir le droit de défendre son peuple”.
In this dark hour, Labour and Britain stand with Israel. pic.twitter.com/WgD4kdjKbW
— Keir Starmer (@Keir_Starmer) October 10, 2023
Avec ces déclarations, Keir Starmer et le Labour party s’émancipent de la ligne tenue par l’ex-député travailliste Jeremy Corbyn. Sa proximité avec certains mouvements notoirement antisémites ont longtemps été pointés du doigt par l’opposition, ainsi qu’au sein même du parti.
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