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Boris Johnson qualifie Poutine de “dictateur” et affirme son soutien à l’Ukraine

Vladimir Poutine attaque l'Ukraine Vladimir Poutine attaque l'Ukraine
Vladimir Poutine - Wikimedia commons
Écrit par Stéphane Germain
Publié le 24 février 2022, mis à jour le 25 février 2022

Boris Johnson s’est adressé au peuple britannique ce jeudi 24 février. Suite aux offensives menées en Ukraine par la Russie, il a annoncé que le Royaume-Uni allait soutenir “militairement” l’Ukraine, et que de lourdes sanctions seraient décidées contre la Russie.

 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, aux alentours de cinq heures du matin heure locale, Vladimir Poutine a lancé une attaque militaire contre l’Ukraine, après avoir reconnu lundi l’indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass. Le président russe a annoncé cette nuit une “opération militaire spéciale” visant à “démilitariser” et à “dénazifier” l’Ukraine. Des prétextes frauduleux et infondés pour la communauté internationale, qui a appelé à des réunions de crise notamment au sein de l’OTAN et de l’Union Européenne.

 

Des bombardements ont retenti dans plusieurs villes ukrainiennes et la Russie a pénétré dans le pays. Pour le moment, selon Kiev, environ 50 morts ont été recensés.

 

Condamnation internationale contre la Russie

L’OTAN prévoit de se réunir vendredi et déploie des “forces terrestres, aériennes et maritimes défensives supplémentaires” pour protéger ses alliés, indiquant que ces mesures restaient pour l’instant “préventives, proportionnées et non progressives”. Le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a condamné cette attaque qu’il qualifie de “téméraire et non provoquée”.

 

A l’international, les condamnations contre la Russie sont unanimes. Le président américain Joe Biden a dénoncé une “attaque injustifiée”. Emmanuel Macron s’est exprimé à 13h30 en France, à la sortie d’un Conseil de défense tenu ce matin à l’Elysée. Il dénonce “l’atteinte la plus grave à la paix” en Europe depuis “des décennies”, affirmant que la France “se tient au côté de l’Ukraine”. Dans son allocution, il s’est exprimé : “Nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid, détermination et unité. (...) Nous demanderons à la Russie de rendre des comptes au Conseil de sécurité de l’ONU.” Il a ensuite renouvelé sa “détermination” à “protéger sans relâche” et a appelé à maintenir “l’unité” face aux “fantômes du passé” et aux “manipulations”, avant d’indiquer qu’il communiquera de nouveau dans les heures à venir.

 

Les administrations Biden et Johnson avaient de concert alerté quant à l’imminence et au sérieux de la situation. Des propos qualifiés d’alarmistes il y a quelques jours encore par le président ukrainien lui-même, qui reprochait aux médias internationaux et aux gouvernements anglais et américains de “semer la panique”.

 

De son côté, Vladimir Poutine a menacé ceux qui s’opposeraient au conflit de “conséquences que vous n’avez encore jamais connu”.

 

Le Royaume-Uni pourrait s’engager “militairement” pour venir en aide à l’Ukraine

Dans un bref discours tenu ce jeudi, le Premier ministre britannique a quant à lui qualifié Vladimir Poutine de “dictateur”.

 

Il a laissé entendre que le Royaume-Uni allait s’engager “militairement” pour soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe, et se prépare à annoncer de “lourdes sanctions” contre la Russie. “Notre mission est claire. Diplomatiquement, politiquement, économiquement - et, finalement, militairement -, cette hideuse et barbare entreprise que mène Vladimir Poutine doit se solder par un échec.” Depuis le 10 Downing Street, il a juré que la Russie ne parviendrait jamais à “assujettir l’unité nationale des Ukrainiens et leur profonde conviction en la liberté de leur pays”.

 

Boris Johnson doit rejoindre une réunion des leaders du G7 un peu plus tard dans la journée, avant de s’adresser aux parlementaires quant aux sanctions à mettre en place contre la Russie. Il avait précédemment été critiqué pour avoir pris des mesures jugées trop faibles et bénéficiant à son propre parti, le parti conservateur.

 

Les conséquences de l’invasion Russe se font déjà sentir sur les prix du carburant

La Russie détient un tiers de la production naturelle de gaz en Europe, et 10% de la production de pétrole mondiale. Une grosse partie (environ un tiers) du gaz est acheminée via des pipelines qui traversent l’Ukraine.

 

Plusieurs des plus grosses compagnies d’énergie britanniques ont tenté de rassurer la population quant à leurs réserves d’énergie, en assurant que leurs clients ne seraient pas affectés par la situation en Ukraine. Ils n’ont cependant pas souhaité communiquer quant à l’explosion des prix, rapporte The Guardian.

 

Si des pénuries ne seraient, selon eux, pas à craindre, la hausse des prix du carburant et de l’énergie risque, elle, d’exploser. Le prix du baril de pétrole est passé aujourd’hui à plus de $100 pour la première fois depuis 2014, et le prix du gaz a d’ores et déjà augmenté de 40%.