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Réunion publique en soutien à Emmanuel Macron le 30 mars à Londres

Alexandre Holroyd député des Français de l'étrangerAlexandre Holroyd député des Français de l'étranger
Alexandre Holroyd
Écrit par Colin Porhel
Publié le 27 mars 2022, mis à jour le 27 mars 2022

La ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, sera aux côtés d’Alexandre Holroyd, député des Français établis hors de France de la troisième circonscription, pour animer une réunion publique à Londres, le 30 mars prochain. L’occasion pour le tandem de défendre le bilan d’Emmanuel Macron, mais surtout de présenter son programme pour les prochaines années.

 

Monsieur le député, en quoi va consister l’événement organisé le 30 mars à Londres ?

Il s’agit d’une grande réunion lors de laquelle, pour la première fois, les Français du Royaume-Uni pourront entendre la puissance du projet que nous présentons pour les cinq années à venir.

Le candidat Emmanuel Macron en a déjà présenté les grandes lignes, qui sont articulées autour de quatre pactes : un pacte productif, un pacte républicain, un pacte de souveraineté et un pacte social. Derrière, nous formulons toute une batterie de mesures, avec pour objectifs de renforcer notre économie tout en la décarbonant, de retrouver le plein emploi, mais aussi de renforcer notre souveraineté nationale et européenne. Nous proposons une vraie transformation pour le pays, dans la continuité des changements engagés depuis 2017.

 

Pourquoi avoir choisi Amélie de Montchalin pour venir défendre le programme d’Emmanuel Macron à Londres ?

Amélie présente un parcours riche et représente une figure essentielle de la majorité présidentielle. Lors des cinq dernières années, elle a d’abord travaillé avec moi à la commission des finances en tant que coordinatrice de groupe, un poste que j’occupe désormais. Et avant de devenir ministre de la Transformation et de la Fonction publique, elle a été secrétaire d’État chargée des Affaires européennes, une période lors de laquelle elle a joué un rôle clé pour défendre les droits des citoyens français, notamment dans le cadre du Brexit.

Par ailleurs, en tant qu’ancienne expatriée aux États-Unis, Amélie de Montchalin connaît les problématiques quotidiennes des Français de l’étranger. Elle a été un véritable soutien dans l’objectif d’assurer une meilleure offre de services dans les consulats, grâce à ses actions en faveur de la dématérialisation. Grâce à cet appui, tous les Français de l’étranger vont par exemple pouvoir posséder un numéro de sécurité sociale.

 

Justement, l’accès aux services publics reste un sujet de préoccupation majeur pour les Français de l’étranger. Que comptez-vous faire pour améliorer le quotidien de nos concitoyens sur ce sujet ?

Depuis le début de mon mandat, je suis pleinement mobilisé afin de faciliter les démarches administratives des Français établis à l’étranger, connaissant moi-même ces problématiques pour les avoir rencontrées au quotidien. Les avancées déjà obtenues par la majorité présidentielle en matière d’accès à nos services publics constituent un énorme progrès. À titre d’exemple, depuis 2021, l’état civil est totalement dématérialisé pour les Français de l’étranger.

Mais nous souhaitons aller encore plus loin. Grâce notamment à l’action conjointe d’Amélie de Montchalin et de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie, nous allons, pendant neuf mois, expérimenter au Portugal et au Canada la dématérialisation complète du renouvellement de passeport. Un Français n’aura ainsi plus besoin de se déplacer au consulat pour réaliser sa démarche. Après observation de ce qui marche et ne marche pas, nous déploierons le dispositif dans le monde entier. Il s’agit ici d’un engagement à long terme, dans le but d’améliorer très concrètement le quotidien de nos concitoyens, et en particulier des Français habitant loin d’un consulat. Je pense particulièrement aux personnes vivant en Écosse, pour qui le voyage jusqu’à Londres peut s’avérer très coûteux et difficile à organiser.

 

Dans le programme esquissé par Emmanuel Macron, quels points vous semblent primordiaux ?

Il y a un objectif sur lequel je me bats depuis cinq ans et qui, à mon sens, reste prioritaire : atteindre le plein emploi. La plus grande mesure sociale que nous portons est de garantir aux Français l’accès à l’emploi, une condition nécessaire pour s’insérer dans la société. Et nous pouvons réussir ce pari en continuant à travailler comme nous le faisons depuis le début du quinquennat. Les réformes profondes du marché du travail, de la fiscalité ou encore de l’apprentissage ont permis de renforcer la compétitivité du pays, tout comme la baisse d’impôts de 52 milliards d’euros engagée depuis 2017, dont 26 milliards pour les entreprises. Nous devons garder cette même envie de transformation. C’est une ambition et un projet qui va de pair avec la décarbonation de notre société, le président propose ainsi de multiplier par 10 la production d’énergie solaire, de construire 50 nouveaux parcs éoliens et de relancer notre industrie nucléaire pour remplir ce double objectif.

Un autre sujet important de ce programme est, selon moi, une mesure de justice sociale. Aujourd’hui, en France, un nombre incalculable d’allocations ne sont pas réclamées par les personnes pouvant y prétendre. Ainsi, après le prélèvement à la source, effectif depuis 2019, nous souhaitons désormais mettre en place un système de versement automatique des allocations. Tous les citoyens éligibles à une aide recevront directement l’argent qui leur est dû, sans avoir réalisé de demande préalable.

 

Nous l’avons vu au cours des derniers mois, en cas de guerre ou de pandémie, nous sommes dépendants d’autres pays. Comment mieux préparer la France à affronter ces crises ?

Emmanuel Macron n’a pas attendu les événements en Ukraine ou la crise de la Covid-19 pour alerter sur ces sujets. En 2017, lors de l’un de ses discours sur la souveraineté européenne, le président évoquait déjà la nécessité d’investir sur les technologies d’avenir pour assurer notre indépendance. Et nous avons appliqué ce principe en allouant une partie des 100 milliards d’euros du plan de relance à la recherche et au financement, par exemple, pour créer une filière européenne de semi-conducteurs. Le plan France 2030 va dans le même sens, puisqu’il met largement l’accent sur le nucléaire français, le spatial, les biotechnologies ou encore l’intelligence artificielle. Nous souhaitons également développer des partenariats avec d’autres pays européens. Ces sujets-là sont fondamentaux pour notre avenir.

 

Cela passe aussi par l’attractivité et la réindustrialisation du pays ?

Oui, bien sûr. La France est aujourd’hui le premier pays d’Europe à attirer les investissements étrangers, et ceci depuis 2019. Dans le même temps, près de 30 000 emplois industriels ont été créés en France, dans des zones géographiques qui ont beaucoup souffert de la désindustrialisation. Nous possédons l’une des croissances économiques les plus fortes de l’Europe de l’Ouest et avons retrouvé notre état d’avant crise plus rapidement que l’Allemagne et que le Royaume-Uni. Un pari gagné grâce à l’action du gouvernement, qui a protégé aussi bien les entreprises que les salariés pendant la pandémie. Il faut désormais qu’on libère les entreprises pour qu’elles réussissent le pari de réindustrialiser le pays en accélérant la transition écologique conjointement.

 

L’urgence climatique est une des principales préoccupations des Français, et notamment des jeunes. Pourtant, les propositions d’Emmanuel Macron en la matière sont jugées très insuffisantes par le réseau Action Climat, qui comprend notamment les associations WWF et Greenpeace. Comment le président-candidat compte-t-il lutter contre le réchauffement de la planète ?

La question du changement climatique doit être au cœur de toutes les politiques publiques. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons beaucoup fait pour agir sur cette problématique, et les mesures portées par Emmanuel Macron pour les cinq prochaines années le confirment. Le programme énergétique déroulé par le président à Belfort, et axé sur la combinaison du nucléaire et des énergies renouvelables, assure à long terme la souveraineté énergétique de la France. Les choix que nous défendons permettront également d’atteindre la neutralité carbone en France dès 2050.

Notre politique climatique s’appuie aussi sur la rénovation thermique des logements. L’année dernière, 700 000 logements ont bénéficié des dix milliards d’euros déployés dans le cadre de l’outil MaPrimerénov', qui permet notamment d’aider les gens à changer leur chaudière ou leurs fenêtres. De grands projets d’avenir ont été lancés. Nous avons par exemple augmenté les primes pour l’achat de véhicules électriques, tout en déroulant des bornes électriques partout dans le pays.

 

Avec le nucléaire, nous sommes toujours dépendants de l’uranium, une matière première non exploitée sur le territoire français. La politique énergétique que vous défendez est-elle la bonne ?

Dans le monde actuel, une tentation existe, celle du repli sur soi. Mais nous avons besoin de matières premières qui viennent de l’étranger, et ce, pour n’importe quel projet. Pour construire une éolienne, comme pour une centrale nucléaire, ou même des panneaux photovoltaïques. La souveraineté, ce n’est pas de tout fabriquer soi-même. Ceux qui portent ce projet-là trompent les Français, l’isolationnisme ne promet rien de bon pour nos enfants. La souveraineté c’est d’être capable de maîtriser toutes les technologies avancées, puis d’avoir la capacité de produire le plus possible en France. Et ensuite d’avoir une diversification de nos sources pour être sûrs de ne pas dépendre de façon trop lourde d’un pays parmi d’autres. L’uranium, tout comme les matériaux rares, nous pouvons le trouver dans plusieurs endroits. L’utilisation du nucléaire, associée au renouvelable et à la rénovation thermique, est la meilleure politique pour réussir la transition énergétique de notre pays.

 

Alexandre Holroyd confie qu’il y aura bien un représentant La République en marche pour les prochaines législatives qui désigneront notamment le député des Français de l’étranger dans la troisième circonscription d’Europe du Nord. Concentré sur l’élection présidentielle, il n’a pas tenu à préciser s’il serait candidat à sa succession. Il assure néanmoins que la future ou le futur candidat La République en Marche sera présent(e) pour débattre en mai avec les autres candidats, lors d’une grande soirée préélectorale organisée par Lepetitjournal.com de Londres et Fogg.

 

Infos pratiques :

La réunion du 30 mars se tiendra à partir de 19h30, à la fois en présentiel et sous forme de vidéoconférence. L’inscription, obligatoire, s’effectue directement en ligne.

Lieu : Hôtel Holiday Inn - Kensington High Street - Wrights Lane - London W8 5SP