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Expo : les costumes les plus délirants de Leigh Bowery à la Fitzrovia Chapel

Leigh Bowery exposition costumes undergroundLeigh Bowery exposition costumes underground
Lutz Teutloff - Flickr
Écrit par Stéphane Germain
Publié le 10 janvier 2022, mis à jour le 10 janvier 2022

Pionnier, artiste, performeur, créateur, mannequin… Leigh Bowery fut l'emblème du Londres underground des années 80-90. Rarement vu dans les galeries, l’exposition vaut le détour.

 

Né en Australie, Leigh Bowery émigre à Londres en 1980. Il y deviendra une bête de scène, aussi comique que perturbant et séditieux. Plus habitué aux performances artistiques qu’à la platitude des défilés, il se sert de son corps de colosse comme glaise pour son art et des night clubs de Londres en guise de podium. Avec ses personnages aux lèvres grotesques, peinturlurés comme des clowns sado-maso et vêtus de picots et de latex, l’art du “toujours plus” de Bowery ne laisse pas indifférent. Son physique gargantuesque était d'ailleurs à la hauteur des performances livrées par l’artiste dans son temple de la débauche, le club Taboo

 

 

Dans la capitale britannique, il se fit une réputation de monstre flamboyant, saignant les clubs londoniens où étaient attendus ses coups de folie (ou de génie ?) : éclabousser son public de son liquide à lavement ou vomir dans la bouche de ses compagnons ne surprenaient plus les fidèles de Leigh Bowery. Le jeune anglo-australien outrageux ouvrit alors à Londres un club nommé Taboo, qui deviendra le théâtre de toutes ses excentricités.

Méconnu du grand public, il a pourtant laissé une trace indélébile parmi les plus grands de nos artistes et designers contemporains : Lady Gaga, Alexander McQueen ou encore John Galliano lui doivent beaucoup. Le monde de la nuit, des drag-queens, de l'extravagance trash britannique, aussi. 

 

 

Ses créations sont tout aussi perturbantes qu'elles sont impossibles à ne pas regarder, et Bowery provoque à coup sûr un mélange de fascination et de répulsion. Amateurs d'esthétique ostentatoire, de paillettes et d'étrangetés, vous allez être servis.

Décédé à 33 ans en 1994 des suites du sida, Leigh Bowery laisse derrière lui un héritage colossal au monde de l’art et de la mode. L’exposition « Leigh Bowery : Dites-leur que je suis allé en Papouasie-Nouvelle-Guinée » se tient au sein de la chapelle Fitzrovia sur le site de l’hôpital de Middlesex, où il rendit son dernier souffle.

En plus de ses époustouflants costumes, l’exposition projettera un film montrant des interviews des proches de l’artiste, dont sa femme, Nicola Bateman, mais aussi son ami Boy George, ou encore le médecin l’ayant suivi à l’hôpital. Une exposition à ne pas rater consacrée à un véritable génie dévoué corps et âme à la scène underground de Londres.

 

 

Leigh Bowery : Dites-leur que je suis allé en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Chapelle Fitzrovia,

2 Place Pearson, Place Fitzroy,

Londres,

W1T 3BF