Vous aurez déjà sûrement vu les joyaux du cinéma britannique comme les James Bond ou les Harry Potter. Mais le cinéma d’outre-manche regorge de films cultes, à voir de toute urgence pour tout expatrié qui se respecte.
Billy Elliot (2000)
Billy Elliot est un jeune garçon de Durham, région minière anglaise. Son père et son frère travaillent dans la mine, comme la plupart des hommes de la ville. En sortant de classe, Billy fait de la boxe, poussé par son père qui y voit une opportunité de sortir de la misère. Mais lorsque le cours de danse des jeunes filles est déplacé à côté des rings, Billy a une révélation. Commence alors l’histoire d’une passion en cachette, encouragée par son professeur de danse. Un très beau drame sur la poursuite de ses rêves et l’acceptation de soi, depuis repris en comédie musicale à succès.
Le Prestige (2006)
Dans l’ère victorienne, deux magiciens concurrents rivalisent de tours et de coups bas pour surpasser l’autre. Alfred Borden est accusé du meurtre de son rival Robert Angier. Quelques années auparavant, un mauvais geste de Borden tuait la femme d’Angier lors d’un spectacle. La vengeance rongeant tour à tour les deux magiciens, ceux-ci se livreront à une lutte sans merci autour du tour de « l’homme transporté ». Le Prestige marque le dernier film de Christopher Nolan, qui a dénoté en n’ayant pas été produit comme un énorme blockbuster. Et pourtant, le Prestige reste l’un de ses meilleurs films avec, en prime, un duo au sommet composé par Christian Bale et Hugh Jackman.
Trainspotting (1996)
Direction l’Ecosse. Dans ce film culte de Danny Boyle, Ewan McGregor joue Mark Renton, un toxicomane qui tente de se défaire de l’héroïne en s’éloignant de son groupe d’amis. Ce film est resté dans les mémoires non pas seulement comme une fiction sur la jeunesse addicte des années 1990, mais comme un film sur les conditions de vie difficiles de l’époque dans le pays. On suit les personnages d’Edimbourg à Londres dans une aventure audacieuse, toujours saupoudrée d’un humour noir redoutable et bien anglais. Véritable symbole, le film restera aussi dans les mémoires pour sa bande son, allant de Lou Reed à Iggy Pop, en passant par New Order.
Kes (1969)
Que serait cette liste sans un film de Ken Loach ? Le réalisateur le plus sélectionné en festivals a su s’imposer comme l’un des plus grands cinéastes britanniques, cela grâce à des films toujours engagés, frôlant parfois le style documentaire, et dénonçant les problèmes sociaux de son pays. Mais Kes reste peut-être son film le plus mémorable. Dans une petite ville minière du Nord de l’Angleterre, Billy, jeune adolescent, n’a que peu d’espoirs pour son avenir. Chahuté par son frère et mauvais élève, il trouve un jour un faucon crécerelle qu’il entreprend de dresser. Ce faucon lui permet alors de s’échapper momentanément d’une vie de pauvreté et de douleur. Les liens créés avec cet oiseau donnent un film d’une grande poésie sur l’enfance difficile et font de Kes l’un des films les plus aboutis de Loach.
Imitation Game (2014)
En 1940, Alan Turing, mathématicien surdoué joué par Benedict Cumberbatch, est chargé par le gouvernement britannique de chercher, avec son équipe, la solution à la machine Enigma, machine de cryptage allemande réputée comme indécodable. Parallèlement au contexte de la Seconde Guerre mondiale en Grande-Bretagne et à la bataille de renseignement qui se joue en secret, le film évoque avec pudeur l’homosexualité (illégale à l’époque) de Turing et son amour pour un camarade de classe, Christopher, à qui il rendra hommage en lui donnant le nom de son intelligence artificielle. Un film indispensable à cette liste mélangeant les genres, du biopic au drame, en passant par la romance et le film de guerre.
Elephant Man (1980)
Pour conclure cette liste, un peu de triche. David Lynch est certes américain mais le film reste bel et bien britannique dans l’âme puisqu’il se déroule à Londres au XXe siècle. John Hurt et Anthony Hopkins nous livrent un des plus beaux films du cinéaste, poétique autant qu’il est parfois révoltant. John Merrick est atteint d’un handicap qui rend son corps et son visage difformes et qui font de lui une bête de foire idéale pour celui qui le garde et le maltraite. Le chirurgien Frederick Treves parvient à l’arracher de l’humiliation permanente qu’il subit et découvre en lui un homme intelligent et meurtri. Sa qualité de vie s’améliorant et les gens s’intéressant à lui, Merrick y voit l’espoir d’une vie meilleure. Mais combien de temps passera avant que la cruauté du regard de l’autre ne renaisse ?