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Les start-ups et l'investissement au service de la santé

Les start-ups et l'investissement au service de la santéLes start-ups et l'investissement au service de la santé
Écrit par Article Partenaire
Publié le 4 juin 2020, mis à jour le 4 juin 2020

À l'échelle internationale, les maladies peuvent avoir un impact retentissant sur l'économie. Il suffit de penser au Covid-19 qui a plongé dans un état de léthargie l'activité économique de nombreux pays durant plusieurs semaines.

« Ainsi, économie et santé sont liées comme les deux faces d'une même pièce », explique Nicole Junkermann, investisseuse londonienne dans la branche du healthcare et fondatrise d'une société de capital risque. Elle ajoute : « si bien que les investisseurs peuvent aussi agir, pour tenter d'inverser le mouvement, en soutenant la recherche et la santé dans le monde ».

 

Les conséquences de la santé de la population sur l'économie mondiale

 

Santé et économie sont étroitement liées. C'est ce qui ressort de l'ouvrage Santé et développement : une causalité circulaire, dont voici une citation : « Robert Fogel [...] souligne que depuis 1700, nous avons assisté à une diminution sans précédent des taux de mortalité ainsi qu'à un essor économique historique dans les pays industrialisés [...] En combinant ces deux effets - amélioration de l'alimentation et hausse de l'efficacité à transformer cette énergie en travail productif - il serait possible d'expliquer 50 % de la croissance économique britannique depuis 1790 ».

« A contrario, une mauvaise santé risque d'entraver la productivité des travailleurs d'un pays », soulève Nicole Junkermann. « Cela peut alors entraîner un ralentissement de la croissance économique... qui entraîne alors indirectement une baisse de la qualité de vie et de la santé de la population. »

Un cercle vicieux, en somme... « qui peut aussi devenir un cercle vertueux dès lors qu'il existe des investisseurs misant sur les bons chevaux. »

 

Trois start-ups healthcare prometteuses aux yeux de Nicole Junkermann

 

Plus largement, Nicole Junkermann est fondatrice de NJF Capital, société spécialisée dans le capital-risque et les fonds d'investissement.

L'entrepreneuse fait également partie d'un collectif connecté qui voit « les technologies comme des outils de transformation dans des domaines comme l'intelligence artificielle ».

Elle présente ici trois entreprises dans lesquelles elle a investi, « des perles de la tech dans lesquelles [elle] croit beaucoup ».

 

Deepgemonics vue par Nicole Junkermann

                                                                                 

Avec Deepgemonics, l'intelligence artificielle se met au service de la recherche.

« Cette société canadienne de développement de médicaments a récemment levé 40 millions de dollars en financement de série B », soulève Nicole Junkermann.

Le produit de ce nouveau financement sera utilisé en partie pour développer de nouveaux traitements pour les maladies génétiques rares.

 

Owkin vue par Nicole Junkermann

 

Owkin a aussi mis au point une plateforme de recherche et un portefeuille de modèles et de solutions d'IA.

La plateforme réunit les chercheurs médicaux à des ensembles de données provenant des principaux centres de recherche universitaires du monde entier.

« Les collaborations de recherche médicale d'Owkin portent sur l'immunologie, l'oncologie et les maladies cardiovasculaires », détaille Nicole Junkermann qui a également investi dans cette entreprise française par le biais de NJF Capital.

 

Aether vue par Nicole Junkermann

 

Aether est une biotech qui réutilise les enzymes dans le but de :

  • créer des composés entièrement nouveaux.
  • réinventer la production de composés précédemment découverts.

À l'appui : « des solutions de machine learning, combinées à des laboratoires robotiques à haut débit. Très efficace ! »

L'intérêt selon Nicole Junkermann : « accélérer la recherche à la vitesse grand V grâce aux technologies ».

Elle ajoute que « les investisseurs doivent apporter leur pierre à l'édifice, car la R&D et certaines solutions technologiques nécessitent d'importants coûts de départ ! »

Publié le 4 juin 2020, mis à jour le 4 juin 2020