L’UNESCO a élargi le 17 juillet 2025 la Liste du patrimoine mondial en inscrivant 26 nouveaux sites, répartis aux quatre coins de la planète. De l’Australie à la Corée du Sud, en passant par l’Afrique et l’Europe, ces sites incarnent la richesse et la diversité de notre héritage collectif. Cette sélection souligne l’importance de préserver ces trésors mondiaux, qui tissent des liens forts entre les cultures, où qu’elles se trouvent.


Le 17 juillet 2025, l’UNESCO a inscrit 26 nouveaux sites, répartis aux quatre coins du globe, qui témoignent de la diversité et de la richesse des héritages culturels et naturels qui nous unissent. Depuis 1979, la Liste du patrimoine mondial est passée de 12 à plus de 1.200 sites, reflet d’un engagement universel et durable.
Pour Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO : « le multilatéralisme du patrimoine est l’un des rares à ne pas connaître la crise ».
Ces sites confirment le rôle de l’UNESCO dans la préservation d’espaces mêlant nature, culture et mémoire, essentiels à notre avenir. Ils témoignent aussi d’une dynamique forte en Afrique, où le patrimoine évolue sous l’impulsion d’Audrey Azoulay.

Le patrimoine africain connaît un tournant historique sous l’impulsion d’Audrey Azoulay
Depuis 2020, sous l’impulsion d’Audrey Azoulay, l’UNESCO fait de l’Afrique une priorité, avec plus de 34 millions de dollars investis dans la sauvegarde et les candidatures au patrimoine mondial. La session 2025 marque une avancée majeure avec deux premières inscriptions : l’archipel des Bijagós en Guinée-Bissau, sanctuaire pour tortues et oiseaux migrateurs, et le complexe forestier Gola-Tiwai en Sierra Leone, refuge pour l’hippopotame pygmée.
« Faire de l’Afrique une priorité, ce n’est pas un geste symbolique mais un engagement durable », souligne Audrey Azoulay, rappelant les 19 inscriptions et 6 retraits de la Liste en péril depuis 2017.

L’UNESCO soutient également les coopérations régionales, comme l’extension transfrontalière du parc d’iSimangaliso (Afrique du Sud) vers le parc national de Maputo (Mozambique), protégeant un écosystème partagé de près de 5.000 espèces. Le continent se distingue aussi par l’inscription du paysage culturel Diy-Gid-Biy, dans l’Extrême-Nord du Cameroun : seize sites archéologiques illustrant les liens anciens entre les Mafa et leur environnement.

L’Australie célèbre les cultures autochtones vivantes avec Murujuga.
Le Paysage culturel de Murujuga, dans le nord-ouest de l’Australie, est l’une des grandes inscriptions de cette session. Ce site sacré pour le peuple Ngarda-Ngarli, gardiens traditionnels, abrite plus d’un million de pétroglyphes vieux de plus de 40. 000 ans, témoignant d’une culture continue depuis 50.000 ans. Sa reconnaissance marque une nouvelle approche du patrimoine, intégrant la co-gestion avec les communautés autochtones et la valorisation de leurs savoirs souvent marginalisés.

L’Asie protège la mémoire et révèle sa préhistoire à travers ses nouvelles inscriptions.
L’Asie inscrit cette année des sites aux histoires riches et variées. Au Cambodge, les Sites mémoriels du régime khmer rouge regroupent trois lieux emblématiques : l’ancienne prison M-13, le musée du Génocide de Tuol Sleng, et le Centre génocidaire de Choeung Ek, témoignant des atrocités commises entre 1971 et 1979. Ces sites, aujourd’hui lieux de mémoire et de réflexion, jouent un rôle crucial dans la transmission et la prévention des violences.
En Corée du Sud, les pétroglyphes le long de la rivière Bangucheon, sur environ trois kilomètres, révèlent une continuité culturelle unique du Néolithique au IXe siècle. Ces gravures, réalisées avec des outils en pierre et métal, représentent une vaste palette d’images symboliques, enrichissant la compréhension de la préhistoire et de l’histoire ancienne asiatique.

La France, l’Italie et la Grèce valorisent l’Europe entre beauté naturelle et mémoire civilisationnelle.
La France fait briller son patrimoine avec l’inscription des mégalithes de Carnac et des rives du Morbihan, qui révèlent des alignements préhistoriques d’une sophistication remarquable. Situés en Bretagne, ces monuments érigés entre 5.000 et 2.300 avant notre ère s’intègrent harmonieusement au relief et aux cours d’eau. Gravures et objets précieux témoignent d’une occupation ancienne et d’une relation étroite entre sociétés néolithiques et environnement.

D’autres pays européens mettent en lumière des sites remarquables, témoins de la richesse et de la diversité du patrimoine culturel du continent. L’Italie enrichit sa Liste avec les domus de janas, sépultures hypogées de la Sardaigne datant du Ve millénaire avant notre ère. En Grèce, six centres palatiaux minoens situés en Crète dévoilent les racines d’une société méditerranéenne sophistiquée, tandis que l’Allemagne valorise les châteaux romantiques de Louis II de Bavière, véritables icônes culturelles.

Brésil, Jamaïque, Mexique et Panama valorisent un patrimoine naturel et historique exceptionnel
Du patrimoine ancien européen aux trésors naturels et culturels des Amériques, ces inscriptions illustrent la richesse de notre héritage mondial. Au Brésil, le canyon de la rivière Peruaçu fascine par ses grottes impressionnantes et sa nature riche qui mélange trois biomes. En Jamaïque, Port Royal, ville engloutie en 1692, offre un rare aperçu de la vie coloniale et du commerce maritime d’autrefois.

Au Mexique, la route sacrée des Wixárika traverse des paysages magnifiques sur plus de 500 km, gardant vivants les rituels d’un peuple autochtone. Et au Panama, la route transisthmique coloniale témoigne des échanges entre l’Europe, l’Amérique et l’Asie dès le XVIe siècle.
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