L’UNESCO inscrit M-13, Tuol Sleng et Choeung Ek, lieux majeurs du génocide khmer rouge, désormais symboles de mémoire, au patrimoine mondial.


Une inscription historique à l’UNESCO
Le 11 juillet 2025, lors de la 47e session du Comité du patrimoine mondial à Paris, l’UNESCO a officiellement inscrit le dossier « Sites mémoriels cambodgiens : des centres de répression aux lieux de paix et de réflexion » sur sa Liste du patrimoine mondial. Cette décision reconnaît internationalement la souffrance endurée par le peuple cambodgien sous le régime des Khmers rouges, ainsi que la résilience nationale.
Cette annonce a été célébrée le lendemain, le 12 juillet, par une série de cérémonies dans tout le pays. Ministères, institutions nationales, administrations locales et communautés bouddhistes ont honoré cette inscription par des commémorations rassemblant saluts au drapeau, hymnes nationaux, battements de tambours, gongs et lectures de messages officiels.
Trois lieux emblématiques de la mémoire nationale
Les sites désormais inscrits comprennent :
- L’ancienne prison M-13, située à la frontière des provinces de Kampong Chhnang et Kampong Speu, utilisée avant 1975 pour la détention politique clandestine,
- Le musée du génocide de Tuol Sleng (S-21), ancien lycée transformé en centre de torture et de détention à Phnom Penh,
- Le centre génocidaire de Choeung Ek, également à Phnom Penh, lieu d’exécutions massives de prisonniers de S-21.
Autrefois centres de répression et de crimes de masse, ces lieux ont été transformés en espaces de mémoire, de recueillement et d’éducation. Ils portent le poids du passé et s’inscrivent dans une démarche de réconciliation nationale.

Mémoire, paix et portée universelle
Selon le ministre de l’Information, Neth Pheaktra, cette inscription, « revêt une valeur universelle partagée par l’humanité » il ajoute que « les douloureuses leçons du passé serviront de rappel constant et d’engagement en faveur de la paix pour toutes les générations à venir ».
L’Asian Cultural Council (ACC) a salué cette reconnaissance qui honore la résilience du peuple cambodgien et rappelle à la communauté internationale sa responsabilité de protéger ces sites. L’ACC a également souligné le rôle des autorités cambodgiennes dans la préservation de ce patrimoine, essentiel pour un dialogue interculturel et transgénérationnel sur la tolérance, la paix et la réconciliation.
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