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Les nouveaux inscrits turcs interdits dans les écoles françaises en Turquie

Depuis samedi 10 août 2024, toute nouvelle inscription dans les classes élémentaires et maternelles des écoles françaises n’est plus possible pour les enfants turcs ou franco-turcs. Une décision prise par la Turquie suite à un contentieux entre Paris et Ankara concernant l’autorisation des écoles turques en France.

La Turquie interdit toute nouvelle inscription dans les écoles française La Turquie interdit toute nouvelle inscription dans les écoles française
©Xiongmao - stock.adobe.com
Écrit par Paul Le Quément
Publié le 20 août 2024, mis à jour le 20 août 2024

La nouvelle est tombée le 10 août 2024, il n'est plus possible de faire une nouvelle inscription dans des établissements français en Turquie pour des enfants turcs ou franco-turcs : "Aucun nouvel étudiant turc ne sera inscrit dans les écoles mentionnées jusqu'à ce qu'un accord international prévoyant un statut juridique soit conclu", a annoncé le ministère de l'Éducation turc. Cette mesure est la conséquence d’un différend entre la Turquie et la France concernant les écoles. L’État français n’a pas accordé la demande d’Ankara de pouvoir ouvrir des écoles turques reconnues par l'État dans l’Hexagone. 

Les deux établissements concernés par cette interdiction de la Turquie sont le lycée Pierre Loti d'Istanbul et le lycée Charles de Gaulle à Ankara. Une mesure qui est loin d'être anodine alors que la majorité des effectifs de ces établissements sont de nationalité turque ou franco-turque. 

 

D’autres mesures devraient encadrer les écoles françaises en Turquie

En plus de cette interdiction, le ministre de l’Éducation turc a demandé une liste des élèves de nationalité turque ou franco-turque. Il a aussi annoncé une inspection réalisée par des fonctionnaires pour s’assurer que les cours sont “conformes” aux programmes turcs. Enfin, le gouvernement va désormais nommer les enseignants pour les cours d'histoire, de langue, de culture et de littérature turques.

 

Les autorités turques demandent qu’un certain nombre d’aménagements aient lieu

 

L’une des conséquences d’une telle obligation réside dans un changement du programme appris par les élèves. Ainsi, le génocide arménien n’est pas mentionné dans le programme turc à l’inverse du programme francais. Il reste à savoir si la situation va évoluer pour les prochaines rentrées avec notamment la poursuite des négociations entre les deux pays. Le quai d’Orsay a par ailleurs communiqué sur la situation le 10 août. Contacté le 19 août, il n’a pas fourni de nouvelles informations : 

“L’ambassade de France en Turquie mène depuis plusieurs semaines des négociations avec les autorités turques afin de garantir les meilleures conditions d’accueil possibles des élèves, pour la rentrée scolaire 2024-25, dans les établissements d’enseignement français en Turquie Charles de Gaulle et Pierre Loti. Au terme de ces discussions visant à trouver une solution pour la rentrée scolaire 2024-25, les autorités turques demandent qu’un certain nombre d’aménagements aient lieu dans le cadre de la réglementation turque. Ces décisions relatives à la rentrée 2024-25 seront communiquées par les établissements scolaires aux familles concernées. Les négociations reprendront à la rentrée afin de trouver un accord durable sur le plan de la coopération éducative pour les établissements d’enseignement français en Turquie.”

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