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Samantha Cazebonne : « Le Sénat est le prolongement naturel de mon travail »

Samantha Cazebonne, candidate aux sénatorialesSamantha Cazebonne, candidate aux sénatoriales
Écrit par Damien Bouhours
Publié le 26 juillet 2021, mis à jour le 26 juillet 2021

La députée Samantha Cazebonne a été désignée par la République en Marche pour présenter sa liste aux prochaines élections sénatoriales. La parlementaire de la 5e circonscription nous présente, dans cet entretien exclusif, ses soutiens, son programme et en quoi cette candidature s’inscrit dans la lignée des engagements défendus à l’Assemblée Nationale.

 

Pour un jeune parti, il est toujours plus difficile de s’ancrer localement

 

Quel bilan tirez-vous des dernières élections consulaires ?

Si vous me posez la question sous l’angle des résultats de la majorité présidentielle, je vous répondrais que nous sommes satisfaits par ce résultat. Nos candidats et aujourd’hui nos élus ont fait de belles campagnes et ont su conquérir de nombreux sièges et de très belle manière dans certaines circonscriptions. Je pense à la Suisse, aux Etats-Unis, au Royaume Uni et à Singapour et je pourrais évidemment étendre cette liste. Pour un jeune parti, il est toujours plus difficile de s’ancrer localement mais il faut reconnaître que, l'engagement de nos  candidats et de notre  siège parisien coordonné par ma collègue Anne Genetet avec le soutien de Roland Lescure, le travail de conviction a permis de voir élire près de 70 élus conseillers des Français de l’étranger LaRem et près d’une centaine pour la majorité présidentielle. Sur 432 sièges qui étaient à pourvoir, c’est un résultat prometteur et encourageant.

 

Si nous élargissons l’analyse des résultats à la participation, je pourrais, comme beaucoup, regretter qu’elle reste assez faible, aux alentours de 15%. Même si c’est 20.000 électeurs de plus qu’en 2014, il nous faudra progresser et continuer de mieux faire connaître le rôle de nos élus locaux des Français de l’étranger. Leur travail n’est pas reconnu à la hauteur de leur disponibilité, engagement et soutien à notre communauté. Nous avons un gros travail d’information à faire pour leur permettre une plus grande visibilité auprès de nos communautés françaises.

 

S’engager en politique c’est écouter, défendre des idées, mobiliser, convaincre

 

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections sénatoriales ?

S’engager en politique c’est écouter, défendre des idées, mobiliser, convaincre. Ces quatre dernières années, j’ai porté et soutenu le projet présidentiel de développement de notre réseau d’enseignement français à travers le monde qui inscrit la France dans un véritable projet ambitieux et à la hauteur des enjeux d’une puissance éducative telle que la France.

 

J’ai travaillé de manière transpartisane avec les élus des Français de l’étranger à chaque fois qu’ils ont fait appel à moi et toujours dans un esprit de coopération : c’est déterminant pour faire avancer les causes essentielles des Français de l’étranger.

 

Grâce au soutien du gouvernement, nous avons réussi à obtenir des mesures exceptionnelles pour le réseau qui se sont traduites sur le terrain par des aides financières sans précédent. Elles ont permis non seulement à de très nombreux élèves de poursuivre leur scolarité mais aussi de préserver de nombreux postes de personnels enseignants.

Ce sujet essentiel a bâti ma réputation auprès des Français de l’étranger à travers le monde. J’en ai pris conscience lorsque de nombreux élus consulaires m'ont demandé de participer et soutenir leur campagne.

 

Mais il n’y a pas que l’éducation que j’ai portée au-delà de ma circonscription, mon engagement sur le soutien aux enfants en situation de handicap ou à besoins particuliers, l’égalité entre les femmes et les hommes, une meilleure reconnaissance de la place des élus locaux, qui doit d’ailleurs encore être améliorée pour mieux faire vivre la démocratie locale, ou encore l’écologie à travers mes amendements en matière d’alimentation durable.

Le Sénat est donc une chambre appropriée à la réalité de mon travail et son prolongement naturel. Y accéder avec la confiance du maximum de grands électeurs me permettrait d’élargir plus facilement la conquête de nouveaux droits et moyens pour les Français de l’étranger du monde entier.

 

J’ai réuni des personnalités qui ont aussi cette capacité rare à fédérer celles et ceux qui, comme nous, souhaitent que l’avenir des Français établis hors de France s’écrivent avec eux.

 

Qui souhaitez-vous réunir autour de votre liste ?

Trois femmes et quatre hommes d’expérience, de convictions et de valeurs, engagés dans la vie associative et/ou élus, soucieux de soutenir notre communauté française m’ont fait l’honneur de se joindre à moi pour porter au Sénat la voix de tous nos compatriotes établis hors de France :

 

Franck Barthélémy - Conseiller des Français de l’étranger sortant, Inde, Sri Lanka, Bangladesh, Népal - Référent LaREM Asie-Océanie-Europe Orientale

Sophie Suberville - Conseillère des Français de l’étranger San Francisco, États-Unis

Thierry Masson - Conseiller des Français de l’étranger, Belgique

Eléonore Caroit - Conseillère des Français de l’étranger Genève, Suisse

Ousmane Ouedraogo - Conseiller des Français de l’étranger Burkina Faso, Conseiller AFE

Zaïda Slaiman - Conseillère des Français de l’étranger Koweït - Référente LaREM Afrique Centrale, Australe et Moyen-Orient

Hubert Maguin - Référent LaREM Amérique Latine et Caraïbes

 

Nous faisons de nos complémentarités une force et nous proposons un accompagnement dans la durée, des débats d’idées et surtout des actions concrètes et pragmatiques ancrées dans nos réalités de Français de l’étranger, nous qui vivons le même quotidien.

 

J’ai réuni des personnalités qui ont aussi cette capacité rare à fédérer celles et ceux qui, comme nous, souhaitent que l’avenir des Français établis hors de France s’écrivent avec eux.

 

Nous nous attacherons à conquérir de nouveaux droits pour les Français établis hors de France en cohérence avec les attentes de nos élus

 

Comment sera organisée votre campagne ?

Les grandes lignes de notre programme s’étofferont au rythme des propositions et des échanges avec les différents élus. Nous souhaitons en effet prendre le temps d'échanger en tête à tête avec les grands électeurs, d’aller à leur rencontre. Je me déplacerai autant que je le pourrai.

 

Je souhaite construire un programme ancré dans nos réalités, fort d’expériences de vie à l’étranger, un programme  pragmatique et adapté aux enjeux locaux.

 

Nous nous attacherons à conquérir de nouveaux droits pour les Français établis hors de France en cohérence avec les attentes de nos élus. Par exemple, nous défendrons un enseignement accessible à un plus grand nombre d’enfants français et binationaux grâce à un soutien plus fort aux établissements homologués et tous les dispositifs qui accompagnent l’enseignement de la langue française, la culture, et l’histoire. Il nous faut soutenir plus efficacement notre réseau d’enseignement, au sens pluriel, dans le monde entier (dispositif Flam, filières bilingues...) car les deux tiers des enfants français et binationaux qui ne sont pas inscrits dans le réseau des établissements homologués ont également le droit de pouvoir garder un lien fort avec la France et la langue française. Nous nous engagerons également sur la voie d'une l'écologie pragmatique, dont les enjeux sont évidemment mondiaux, l’adaptation nécessaire des mesures sanitaires pour les Français de l'étranger, l’égalité entre les femmes et les hommes, la démocratie locale, l’adaptation des dispositifs consulaires pour un service sécurisé de proximité, le soutien à l’engagement associatif et le soutien.

Mes colistiers m'apportent compétences, expériences et idées qui seront essentielles à la rédaction de notre programme. J'ai aussi  hâte d’écouter tous les grands électeurs qui me feront le plaisir de répondre à mon invitation d’échanger pour connaître leurs attentes sur ces sujets et certainement bien d’autres.

 

J’ai gagné une crédibilité à travailler au service des Français de l’étranger

 

Qu’est-ce que votre expérience en tant que députée des Français de l’étranger apporte à votre candidature ?

J’ai construit durant quatre ans une relation avec de très nombreux acteurs de la communauté des Français de l’étranger, j’ai gagné une crédibilité à travailler au service des Français de l’étranger. Elle est appréciée et je compte la mettre au service d’une circonscription mondiale. Ma méthode, fondée sur l’écoute, la recherche des intérêts communs au-delà des étiquettes politiques, un langage de vérité m’aideront à défendre les intérêts des Français de l’étranger auprès des ministres, de leurs cabinets et de leurs administrations.

 

Je resterai résidente en Espagne car il est important de vivre le quotidien d’un Français de l’étranger pour bien comprendre et défendre nos réalités spécifiques

 

Si vous êtes élue, comment voyez-vous votre futur rôle de sénatrice ?

De la même manière que j’envisage celui de députée, en conjuguant la défense de sujets de fond et essentiels aux Français de l’étranger à Paris, auprès des ministères, au Sénat, en commission et en bonne intelligence avec les autres Sénateurs, en restant à l’écoute des élus locaux et de l’ensemble de nos compatriotes, de leurs questions et de leurs attentes.

Je resterai résidente en Espagne car il est important de vivre le quotidien d’un Français de l’étranger pour bien comprendre et défendre nos réalités spécifiques.

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