Jérémy Cohen, un crime antisémite ?
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« Est-il mort parce qu’il est juif ? », c’est la question que pose ce 4 avril Eric Zemmour sur les réseaux sociaux. Depuis ce matin, les différents partis d’extrême droite se positionnent. La mort de Jérémy Cohen, percuté par un tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis), est selon eux un crime antisémite. L'enquête judiciaire se poursuit quant à elle sous l'autorité d'un juge d’instruction.

Eric Zemmour et Marine Le Pen parlent là d’un acte antisémite. Lors du drame, Jérémy Cohen fuyait ses agresseurs après avoir été frappé à plusieurs reprises et se fera tristement percuté par un tramway. Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) s’était de suite saisi de l’affaire pour une enquête d’homicide involontaire. La RATP précise quant à elle que la victime a traversé les voies en dehors des traversées piétonnes. Une seconde enquête était alors ouverte en parallèle pour « violences volontaires en réunion. »
Les images de la mort de #JeremyCohen sont glaçantes. La mort d’encore un de nos enfants et le silence assourdissant sur les faits depuis deux mois me révoltent. Est-il mort pour fuir les racailles ? Est-il mort parce que juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ?#Bobigny
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) April 4, 2022
L’extrême droite prend parti sur les réseaux
« Est-il mort parce que juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ? » a tweeté dans la matinée Eric Zemmour. Dans la foulée, la candidate à la présidentielle Marine Le Pen publie : « Ce qui était présenté comme un accident pourrait être un meurtre antisémite. Comment expliquer le silence sur cette affaire et ses motivations ? » Sur la vidéo filmant le drame, nous apercevons une dizaine d’individus présents pour certains et tabassant pour d’autres Jérémy Cohen dans la rue. C’est après avoir été frappé jusqu’au sol qu’il se faufilera entre les voitures et traversera la rue pour s’enfuir. Aucun agresseur ne le poursuit après l’avoir tabassé, mais seulement quelques secondes restent avant que Jérémy Cohen ne se fasse percuter par un tramway.
La justice saisie de l’affaire
Le procureur a choisi le 29 mars d'ouvrir une information judiciaire pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner". L'enquête se poursuit désormais sous l'autorité d'un juge d'instruction, qui a confié les investigations à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Le procureur de la République précise : « L'hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte. »
