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Solidarité internationale pour les éléphants au Raffles

Séance de Bokator avec un éléphant de l'association. Crédit : Fondation AiravataSéance de Bokator avec un éléphant de l'association. Crédit : Fondation Airavata
Séance de Bokator avec un éléphant de l'association. Crédit : Fondation Airavata
Écrit par Marion Joubert
Publié le 27 mars 2019, mis à jour le 28 mars 2019

Ce dimanche 31 mars au Raffles Hôtel le Royal, la fondation Airavata organise pour la deuxième année consécutive, un gala au profit de ses éléphants.

La soirée se déroulera autour de la piscine, qui servira de scène aux défilés de mode et aux représentations de bokator. Pierre-Yves Clais, ancien parachutiste français est arrivé au Cambodge il y a 26 ans. Co-fondateur de l’association Airavata, il précise que « les designers ont utilisé les tissus traditionnels des minorités ethniques du Ratanakiri, quant aux démonstrations d’art martial, elles seront particulièrement théâtrales ».

Lors du gala, le court-métrage du réalisateur Thmey Thmey  sur les éléphants de la fondation sera projeté. Des artistes seront disponibles pour réaliser des portraits avec des éléphants. Il sera par ailleurs possible d’acheter des pièces artisanales traditionnelles telles que des vêtements ou des bijoux, tout en sirotant le cocktail de l'Elephant Bar, baptisé l’« Aïravata ». Les oeuvres d’art originales de Chhim Sothy, Nou Sary, Em Riem, ainsi que YSK seront aussi en vente.  

Les fonds récoltés permettront à la fondation de s’occuper de ses quatre éléphants, les soigner en cas de problèmes de santé, leur offrir un meilleur environnement en lançant un programme de reforestation, ou encore en construisant un village pour être au plus près d’eux. « Nous souhaitons reproduire un village à l’ancienne. Cet espace servira à loger les éco-touristes mais aussi  les cornacs », explique Pierre-Yves Clais.

Selon le co-fondateur de l’association, il n’est pas possible d’envisager l’éléphant apprivoisé sans le cornac. « Les humains comptent aussi », souligne-t-il. Si la protection des éléphants est essentielle pour Pierre-Yves Clais, préserver les traditions des minorités l’est aussi. Pour lui, les éléphants et la culture cambodgienne sont indissociables. « Nous souhaitons remettre ces animaux au centre des cérémonies, valoriser la culture des minorités Brao et Tampoun, faire en sorte que les populations locales la revendiquent et en soient fiers », déclare-t-il.

mariage accompagné des éléphants de l'association. Crédit : Fondation airavata
Photo : mariage accompagné des éléphants de l'association. Crédit : Fondation Airavata

 

A cette fin, la fondation Airavata permet aux couples de se marier en compagnie des éléphants afin qu’ils puissent, selon les croyances ancestrales, commencer leur vie commune sous les meilleurs auspices.  L’association se lance en parallèle dans d’autres projets, dont certains sont en cours de réalisation. « En vue de rendre hommage aux minorités de la région, nous voulons créer un centre culturel qui leur est dédié, faire revivre la cuisine traditionnelle et les arts martiaux… Nous projetons de donner des cours pour les jeunes des villages qui désirent participer » .

La fondation cherche à offrir et créer un sanctuaire protégé. Pour assurer la pérennité de l'environnement, il est important pour Pierre-Yves Clais de sensibiliser la population locale à l’écologie. « La cité d'Angkor n’aurait pas été construite dans les éléphants. Nature et culture, c’est notre credo, affirme-t-il. Notre association a aussi vocation à recevoir des jeunes Cambodgiens, on leur montre la beauté de la nature et les éléphants » .

Le Cambodge a perdu 200 000 hectares de forêt en 2016 uniquement, selon le laboratoire de l'université de Maryland, l’USGS et la NASA. « La déforestation réduit l’espace vital des éléphants. Les relâcher à l’état sauvage est trop risqué pour cette raison » , soupire Pierre-Yves Clais.  La situation des éléphants au Cambodge est en effet alarmante, ceux qui sont domestiqués sont trop âgés pour se reproduire et la dernière naissance en captivité remonte à 25 ans.

« La première chose que la reine-mère nous a dit lorsque nous l’avons rencontrée avec ma femme et mes enfants, c’est de se montrer gentil avec les éléphants. Nous nous en occupons bien sûr de notre mieux, malgré les difficultés, confie Pierre-Yves. Il faut positiver. Si on voit la vie en gris, il faut déplacer l'éléphant qu'on a sous les yeux ! ».  

Les tickets sont en vente au Royal, à la Plantation, au Pavilion, à Motoland et à Sangkum. Il est aussi possible de les commander directement en appelant Pierre-Yves Clais au 012214468. Le prix d'une entrée simple est de 40 euros. Si vous souhaitez co-parrainer un éléphant pendant un an, la participation s'élèvera à 150 dollars. Les tables VIP sont disponibles à partir de 1000 dollars. 

La soirée débutera entre 17h30 et 18h.

 

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