Le Cambodge, sur la "liste jaune" des États-Unis, risque des restrictions de voyage s'il ne répond pas aux exigences de sécurité, ce qui pourrait affecter ses relations économiques et diplomatiques.


Les États-Unis, sous l’administration de Donald Trump, envisagent d’imposer de nouvelles restrictions de voyage qui affecteraient des citoyens de 43 pays, dont le Cambodge. Selon un rapport du New York Times, un projet de liste de pays a été élaboré, catégorisant ces nations en trois groupes : rouge, orange et jaune. Le Cambodge figure dans la catégorie jaune, qui est la moins restrictive, mais pourrait faire face à des conséquences importantes si les préoccupations des États-Unis ne sont pas adressées dans les 60 jours impartis (The New York Times, 2025).
Une coopération déjà en place entre les États-Unis et le Cambodge
Le gouvernement cambodgien, bien que n'ayant pas reçu de notification officielle concernant ces restrictions, a exprimé son désir de collaborer de manière constructive avec Washington pour résoudre les problèmes signalés. Selon Chum Sounry, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Cambodge, cité dans le Phnom Penh Post, le pays a pleinement coopéré avec les États-Unis, en facilitant les rapatriements des citoyens cambodgiens sous ordre de déportation. En novembre 2024, 1 747 Cambodgiens attendaient d’être expulsés des États-Unis, et Phnom Penh continue d’émettre des documents de voyage et de réaliser des entretiens pour accélérer le processus.
Cette collaboration est essentielle, car elle pourrait jouer un rôle clé dans le maintien du Cambodge dans la catégorie jaune, évitant ainsi des restrictions plus sévères, comme celles appliquées aux pays de la catégorie rouge, où les citoyens sont interdits d'entrée aux États-Unis (The New York Times, 2025).
Les préoccupations des États-Unis et les défis à surmonter
Si les raisons spécifiques des restrictions sur le Cambodge ne sont pas entièrement claires, elles pourraient être liées à des problèmes de sécurité et de coopération en matière de déportation, comme l’indique le rapport du New York Times .
Toutefois, certains experts pensent que ces préoccupations peuvent également englober des questions relatives aux droits humains et à l’environnement politique du pays. Un point soulevé par Sam Ath, directeur des opérations de l'ONG LICADHO, cité par le média ThmeyThmey . Il a exprimé des inquiétudes quant aux répercussions que cette situation pourrait avoir sur les Cambodgiens, notamment les étudiants et les hommes d’affaires liés aux États-Unis.
L'importance de la diplomatie et de l'engagement des deux pays
La question des droits humains est un point clé dans ce débat. Am Sam Ath a insisté sur la nécessité d'améliorer le respect des libertés et des droits de l'homme pour que le Cambodge puisse éviter les sanctions américaines. « Nous devons améliorer les libertés et les droits de l'homme. Si le Cambodge respecte pleinement ses obligations, il en bénéficiera en retour, et les États-Unis n'auront plus de raisons de soulever des préoccupations relatives aux droits de l'homme à notre égard », a-t-il déclaré.
Un renforcement des engagements en matière de droits humains pourrait non seulement améliorer la relation bilatérale mais aussi permettre au Cambodge de répondre positivement aux préoccupations soulevées par les États-Unis. Si ces efforts sont réussis, cela pourrait convaincre Washington de lever les restrictions de voyage ou de les alléger.
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