Le Cambodge fête les 45 ans de la réintroduction du Riel

Le 20 mars 2025, Phnom Penh a accueilli un séminaire marquant les 45 ans de la réintroduction du Riel en 1980. Organisé par l’Assemblée nationale, le Sénat et la Banque nationale du Cambodge (NBC), l’événement a réuni des responsables politiques et économiques pour rappeler l’importance de la monnaie nationale. L’objectif : sensibiliser la population et les institutions à son utilité dans l’économie du pays.

Le Riel, moteur de stabilité économique

Avec pour thème "Riel, système Bakong et KHQR", la rencontre était présidée par Cheam Yeap, premier vice-président de l’Assemblée nationale qui a insisté sur la nécessité d’un soutien renforcé au Riel pour assurer la stabilité et l'autonomie économique du Cambodge. 

Le gouverneur de la NBC, Chea Serey, a rappelé que la réintroduction du Riel en 1980 a été essentielle pour reconstruire le pays après la chute des Khmers rouges. Depuis, la monnaie nationale s’est ancrée dans l’économie du pays, conservant une certaine stabilité.

Une adoption croissante

D’après la NBC, la circulation du Riel a augmenté de 15 % par an en moyenne ces 20 dernières années. Les prêts et dépôts en Riel ont cru, progressant respectivement de 35 % et 30 %. La NBY y voit une preuve que la confiance envers la monnaie nationale s’accroît.

Lors du séminaire, les discussions ont porté sur les moyens d’élargir l’utilisation du Riel, notamment dans le commerce et la finance. L’enjeu est de renforcer son rôle face aux devises étrangères et d’assurer une plus grande indépendance monétaire.

Vers un futur numérique pour le Riel

La Banque nationale du Cambodge mise sur l’innovation pour moderniser le Riel. Le système de paiement Bakong et le KHQR facilitent déjà les transactions numériques en monnaie locale. Ces outils devraient encourager davantage de Cambodgiens à adopter le Riel au quotidien.

Avec une politique monétaire stable et des initiatives en faveur de la digitalisation, le Riel espère avoir de beaux jours devant lui. Mais son succès dépendra aussi de l’engagement des entreprises et de la population à l’utiliser pleinement.