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Portrait de Chren Cheysak : une vie de passion entre art khmer et architecture

Découvrons ici le portrait de Chren Cheysak, jeune architecte Cambodgien prometteur, dont le cœur balance aujourd’hui entre sa carrière et sa passion pour l’art.

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Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 6 juillet 2024

Originaire du village de Chong Boeng, dans la province de Kampong Cham, Chren Cheysak est architecte. Son cœur balance aujourd’hui entre sa carrière et sa passion pour l’art. 

 

Il commence à dessiner très jeune, reproduisant les décorations et les peintures qu'il voyait dans la pagode où il se rendait avec sa grand-mère. Un jour à la lumière des bougies avant l'aube, alors que les moines et les fidèles fermaient les yeux et chantaient, il dessina un ornement dans un carnet qu'il avait apporté. 

 

« L'ornement était si beau! »

 

 Il raconte qu'une fois rentré chez lui, il l'a dessiné à la craie sur un mur. Depuis, ses proches l’ont appelé le futur artiste. 

 

Alors qu'il était en troisième année, il déménage à Phnom Penh où ses parents travaillaient. Près de sa maison, située dans le quartier de l'aéroport international, l’ONG de Branit Sellapak (Luxury Art) proposait des cours de dessin gratuits. Six mois plus tard, l'ONG ferme ses portes par manque de financement. Mais ayant constaté sa passion pour le dessin, un de ses enseignants, Lim Vanchan, ainsi que d'autres personnes travaillant dans son petit atelier de menuiserie, ont continué à lui enseigner gratuitement les beaux-arts.

 

Travaux pour le DC-Cam 

 

Pendant ses études universitaires, Cheysak s'est porté volontaire pour le DC-Cam (Centre de Documentation du Cambodge)  et a travaillé en 2018 sur un projet de recherche et d'esquisse d'une pagode dans la province de Battambang. Il participa à un projet similaire dans la province d'Odor Meanchey et dessina la couverture du livre du psychologue et écrivain Hedi « Questions qu'on me pose sur l'Holocauste », qui a été traduit en khmer et publié par DC-Cam en 2019 pour contribuer à l'éducation sur le génocide au Cambodge.

 

Parmi ses autres travaux pour DC-Cam, Cheysak a réalisé une série de dessins pour la vidéo "A Love Story, Not A Fairy Tale" présentée à la Bibliothèque de la Reine Mère à Phnom Penh en 2021 et un logo pour marquer le 100e anniversaire du roi Norodom Sihanouk en 2022.

 

Il a également conçu un nouveau logo pour DC-Cam représentant Garuda, la divinité hindoue mi-oiseau mi-homme, avec une épée et des fleurs Angkear-Bos qui représentent la justice et la mémoire. Il a expliqué que les œuvres qu'il a réalisées pour DC-Cam l'ont aidé à mieux comprendre et présenter au public l'histoire et la culture qui ont conduit au régime des Khmers rouges en 1975, dans le cadre de l'éducation au génocide dans le pays. 

Source : Cambodianess

Lui, son art, sa philosophie

 

Il a été influencé par la nouvelle architecture khmère du milieu des années 1950/1960 et par les architectes de cette époque tels que Vann Molyvann, Ung Krapum Phka, Lu Ban Hap, ainsi que par des architectes internationaux tels que Frank Lloyd Wright, Renzo Piano et Zaha Hadid.

 

Créer de façon artistique lui permet de suivre ses sentiments tout en évacuant son stress, a-t-il déclaré. Il préfère travailler en musique ou dans un espace tranquille, et a tendance à se tourner vers la musique classique le soir, et vers le rock alternatif le jour, afin de minimiser les bruits parasites de son environnement. La musique lui permet de se concentrer.

 

 « Nos sentiments évoluent en fonction de la musique »

 

Pourtant, le dessin n'est pas toujours pour lui un moyen de se détendre. « Si je suis stressé, je le suis encore plus lorsque je dessine », explique-t-il, car le dessin exige de l'attention, de l'imagination, de la sérénité et de la curiosité. Lorsqu'il ne parvient pas à exprimer ses sentiments, il met le dessin de côté jusqu'à plus tard.

 

Lorsqu'on lui demande comment il conçoit une œuvre d'art, Cheysak explique qu'il ferme les yeux et s'imagine au centre de la perspective, dans un cadre naturel avec un étang, un banc de pierre, de l'herbe verte et des arbres à côté d'un vieux pavillon de style occidental. Il imagine ensuite des personnes pratiquant leurs activités ensemble ou seules dans ce jardin.

 

source : Cambodianess


 

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