Le parti Candlelight nie avoir des liens avec Sam Rainsy

Le parti Candlelight* a nié avoir des liens avec Sam Rainsy, après que le Premier ministre Hun Sen ait menacé de poursuites judiciaires ce parti s'il s'avérait être impliqué avec lui.

 

Les menaces de Hun Sen

Le Premier ministre a déclaré , le  26 octobre, en s’adressant aux dirigeants parti Candlelight, lors d'un discours à Kampong Chhnang.

"Sachez, Thach Setha, Son Chhay et Teav Vannol, que les enregistrements des réunions en ligne aux États-Unis, en France et au Cambodge sont déjà entre mes mains ». Il faisait référence à des réunions en ligne qui auraient eu lieu entre d'anciens dirigeants et membres du parti dissous Cambodian National Rescue Party (CNRP), dont Sam Rainsy, et les dirigeants actuels du parti Candlelight.

Le 20 octobre, le Premier ministre avait déjà prévenu qu'il dissoudrait tout parti politique qui oserait s'associer à Rainsy. Il a donc conseillé aux membres du parti Candlelight de quitter le parti s'ils ne voulaient pas avoir de problèmes.

 

Le parti Candlelight nie avoir des liens Sam Rainsy

En réponse à ces intimidations, le vice-président et porte-parole du parti Candlelight, Thach Setha, a déclaré que son parti n'a jamais été impliqué ou n'a jamais eu de relation avec Sam Rainsy, qui vit en exil en France. Il a déclaré qu'un communiqué de réponse serait publié prochainement, ajoutant qu'il serait heureux d'organiser une négociation avec le Premier ministre pour discuter des divergences d'opinion entre son parti et le Parti du peuple cambodgien (PPC) au pouvoir. Il a déclaré aux journalistes le 26 octobre :

Nous avons une totale indépendance dans la prise de décision et nous sommes responsables sous le nom de Candlelight Party.

 

Il a également nié avoir participé à une quelconque réunion avec Sam Rainsy et a déclaré qu'il ne savait pas quel type d'enregistrements Hun Sen mentionnait.

 

Le parti Candlelight, première force d’opposition au Cambodge

À la suite des élections communales de juin 2022, le parti Candlelight est devenu la principale force politique d'opposition au Cambodge, recueillant 22,25 % des voix. Le parti est dans la ligne de mire du PPC en raison de ses origines : le parti Candlelight s'appelait jusqu’en 2018 le parti Sam Rainsy - après que la loi sur les partis politiques a interdit de donner aux partis le nom de personnes spécifiques. Les menaces de Hun Sen trouvent leur fondement juridique dans la loi cambodgienne sur les partis politiques, qui stipule que les dirigeants d'un parti politique ne peuvent avoir été condamnés ou purger une peine avec sursis. Le parti Candlelight pouvait faire l'objet de poursuites judiciaires en raison de ses liens avec Rainsy, qui a été reconnu coupable à de multiples reprises par les tribunaux cambodgiens.

 

Les insultes de Rainsy envers le roi

En outre, Hun Sen a demandé aux dirigeants de Candlelight de prendre position sur les insultes de Rainsy au roi.En réponse, Thach Setha a déclaré qu'il condamnait toute personne qui déploie des actions qui violent le rôle du roi tel qu'il est énoncé dans la constitution cambodgienne.

"Nous ne soutenons absolument pas [l'insulte au roi], et nous respectons le rôle du roi tel qu'il est inscrit dans la Constitution", a-t-il déclaré.

Selon la traduction d'une vidéo fournie par le journal semi-officiel Fresh News a déclaré Rainsy,

Le roi trahit la nation, car ses actions ont contribué à céder des terres cambodgiennes à des étrangers.

 

Cette Déclaration est intervenue après qu'il a été condamné par contumace à la prison à vie et déchu de ses droits politiques 

L'article 7 de la Constitution stipule que le roi du Cambodge règne mais ne gouverne pas. Le roi est le chef de l'État à vie et est inviolable.

 

Le 25 octobre, le ministre de la Justice, Keut Rith, a ordonné au procureur du tribunal municipal de Phnom Penh d'engager immédiatement des poursuites judiciaires sévères contre Sam Rainsy pour atteinte grave à la dignité et à la réputation du roi Norodom Sihamoni.

 

Au début du mois, le vice-président du parti Candlelight, Son Chhay, a été reconnu coupable de diffamation à l'égard du CPP et de la commission électorale nationale. Il a été condamné à une amende de 750 000 dollars après avoir critiqué les élections, ce qui a suscité un tollé de la part des groupes de défense des droits de l’homme.

 

Sources : Cambodianess

 

*Le parti Candlelight peut être traduit « parti de la lueur d’une bougie », nous avons préféré ne pas traduire, parce que l’Anglais a parfois un sens du raccourci que nous n’avons pas et surtout parce que c’est le nom sous lequel il s’affiche même au Cambodge. cf bannière de la sous laquelle se trouve ses trois dirigeants.

 

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