Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Lim Kimya tué pour 1600 dollars 

L'enquête sur L’assassinat de Lim Kimya, ancien député cambodgien, révèle que le tueur a accepté un contrat pour 1 600 dollars. Un second suspect est recherché.

Ekkalak PheanoimEkkalak Pheanoim
Ekkalak Pheanoim l'assassin présumé photo publiée sur Freshnews
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 14 janvier 2025

Lors de son interrogatoire, Ekkalak Pheanoim a avoué être l’auteur de l’assassinat de Lim Kimya, un citoyen Khmer, ancien député de l'opposition, tué en pleine rue le 7 janvier dernier, à Bankok. Cet ancien soldat thaïlandais, a été arrêté au Cambodge le 8 janvier, avant d’être extradé vers la Thaïlande le 11 janvier. Il a expliqué avoir accepté le contrat contre la somme de 60.000 baths soit environ 1600 $. 

Il aurait  initialement refusé l’offre, mais aurait fini par céder après plusieurs sollicitations via une application de messagerie. En échange de la somme promise, dont la moitié lui avait été versée à l’avance, il a récupéré une arme qu’il avait mise en gage. 

Les messages contenaient également des informations détaillées sur les déplacements de la victime et un plan d’évasion.

 

Une évasion planifiée au Cambodge

Après le meurtre, des instructions précises auraient guidé Ekkalak Pheanoim vers une cachette au Cambodge, où il pensait pouvoir échapper aux autorités. Cependant, il fût rapidement arrêté par la police cambodgienne.

Malgré ses aveux détaillés sur l’exécution du crime, Ekkalak Pheanoim a refusé de dévoiler l’identité du commanditaire. Il a justifié ce silence par la peur de représailles contre sa famille, qu’il considère en danger depuis son extradition.

 

Pas de demande officielle émanant des autorités thailandaises

Les autorités thaïlandaises ont émis un mandat d’arrêt contre un second suspect, soupçonné d’avoir agi comme éclaireur dans l’assassinat. Toutefois, le Cambodge n’a pas été officiellement sollicité pour collaborer à cette enquête.

Chhay Kim Khoeun, porte-parole de la police nationale cambodgienne, a confirmé à nos conféré de Camboja News que le Cambodge n’avait reçu aucune demande officielle de la Thaïlande. Il a ajouté « Personne ne lance une enquête sur une affaire publiée sur les réseaux sociaux sans preuves claires, sauf en cas de signalement formel. Nous n’avons reçu aucune demande de la part des autorités thaïlandaises. »

Touch Sokhak, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a refusé de faire d'autres commentaires, déclarant que « pour les autres enquêtes, c'est aux autorités thaïlandaises de décider ». 

 

Des condamnations internationales unanimes

L’assassinat de Lim Kimya a suscité une indignation générale, tant au Cambodge qu’à l’étranger. La France, pays de résidence de son épouse, ainsi que des organisations internationales comme Human Rights Watch, Amnesty International et les Parlementaires de l’ASEAN pour les droits de l’Homme, ont fermement condamné cet acte.

Elles appellent toutes à une enquête rapide, impartiale et transparente, afin de traduire en justice les auteurs et les commanditaires de ce crime.

Pour l’instant, le corps de Lim Kimya repose à Bangkok. Son épouse française,  prévoit de rapatrier son corps en France afin d’organiser des obsèques.

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions