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Le Gouvernement défend sa gestion de la réserve naturelle de Prey Lang

Prey LangPrey Lang
Amnesty International
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 12 mars 2021, mis à jour le 12 mars 2021

Le Cambodge dément les rapports d'Amnesty International et du réseau communautaire de Prey Lang (PLCN) selon lesquels l'exploitation forestière illégale à grande échelle avait augmenté dans la réserve naturelle de Prey Lang.

Le ministère de l'environnement a rejeté les rapports des deux groupes, affirmant qu'il s'agissait d'une tentative de provoquer un conflit dans la région.

Le communiqué d'Amnesty International

Un communiqué de presse en date du 25 février d' Amnesty International titrait « les coupes illégales massives se poursuivent dans la forêt pluviale de Prey Lang alors que les patrouilles de surveillance sont interdites. »

Richard Pearshouse, principal conseiller d’Amnesty International pour les situations de crise en matière d’environnement, y déclarait « Alors que les autorités cambodgiennes empêchent le Réseau communautaire de Prey Lang et les écologistes de protéger la réserve naturelle de Prey Lang, des bûcherons défrichent des terres illégalement en toute impunité ».

On pouvait y lire « Les alertes à la déforestation, créées par l’Université du Maryland en partenariat avec Global Forest Watch, mettent en évidence un vaste déboisement en 2020 et au début de l’année 2021. En 2019, Prey Lang a perdu 7 511 hectares de couvert forestier, soit 73 % de plus que l’année précédente, selon l’Université du Maryland ».

Amnesty international se fondait notamment sur des images satellite.

Prey lang
Amnesty International

Un rapport du PLCN du 27 février indique que les données d'imagerie satellite sur la déforestation ont été liées à une augmentation des interdictions de patrouille du PLCN et à une augmentation de l'exploitation illégale des forêts par les entreprises opérant près de la zone de Prey Lang.

Il a exhorté le gouvernement cambodgien à prendre davantage de mesures pour faire respecter la loi et protéger les forêts tout en permettant au public de participer à la protection des ressources naturelles.

Khem Sokhy, un membre du PLCN dans la province de Preah Vihear, a affirmé que depuis que le ministère de l'environnement a interdit au PLCN de patrouiller dans la région en février de l'année dernière, les crimes forestiers ont continué à se produire.

"Si le ministère de l'environnement choisit de travailler seul sur ce dossier [protection des ressources naturelles] alors qu'il n'y a pas assez d'agents pour couvrir près d'un demi-million d'hectares, les contrevenants profiteront de cette [faille].

Dans un communiqué du 8 mars l’Ambassade américaine au Cambodge déclarait :

« Les États-Unis sont profondément préoccupés par la poursuite de la déforestation dans les zones protégées du Cambodge. Nous soutenons la coopération entre les communautés, la société civile et le gouvernement cambodgien afin de garantir la préservation de la riche biodiversité du Prey Lang Wildlife Sanctuary et du patrimoine naturel du Royaume »

Le démenti du gouvernement

Cependant, M. Neth Pheaktra, porte-parole du ministère a déclaré que ce dernier a récemment coopéré avec le Comité national pour la prévention et la répression des crimes contre les ressources naturelles pour traiter le problème dans la réserve naturelle de Prey Lang.

La forêt de Prey Lang est une réserve naturelle de 3 600 km2 située dans les provinces de Kampong Thom, Preah Vihear, Kratie et Stung Treng, au nord du Cambodge.

M Neth Pheaktra, a déclaré au Phnom Penh Post que ces rapports constituaient une campagne organisée avec l'intention malveillante de nuir au gouvernement sur la gestion et la conservation des ressources naturelles.

"Ils pensent que leur groupe est le seul protecteur des ressources naturelles. En fait, ils veulent juste provoquer des conflits, créer l'anarchie et continuer à encourager les abus de la loi", a-t-il déclaré.

Il a ajouté que leurs revendications étaient une insulte au dévouement des gardiens du parc et des communautés des zones protégées, qui s'efforcent de protéger et de conserver les ressources naturelles.

Selon lui, le rapport d'Amnesty International publié au début du mois dernier était incorrect et visait à discréditer le gouvernement sous le couvert des droits de l'homme, de la liberté et de la démocratie.

Il a déclaré que le ministère n'a pas besoin de répondre au rapport du PLCN, qui ne reflète pas les faits et a été préparé et compilé avec le soutien d'étrangers.

Le sanctuaire, a-t-il ajouté, n'est présenté que sous un jour négatif, et il ne cherche qu'à soutenir les activités du groupe.

"Ce rapport n'est pas non plus à jour, car les opérations du ministère de l'environnement et de ses partenaires tout au long de 2020 ont obtenu de bons résultats dans la prévention et la répression des crimes liés aux ressources naturelles", a-t-il déclaré.

Toutefois, Neth Pheaktra a reconnu que « les délits forestiers continuent de se produire dans les zones protégées, notamment dans la réserve naturelle de Prey Lang, mais seulement à petite échelle. »

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