Deux campagnes nationales lancées par le gouvernement et l’UNICEF visent à réduire les noyades et accidents de la route, principales causes de mortalité infantile au Cambodge.


Le gouvernement royal du Cambodge, avec le soutien de l’UNICEF et de plusieurs partenaires, dont Michelin, la RNLI et la Fondation Princesse Charlène de Monaco, vient de lancer deux campagnes nationales pour lutter contre les principales causes de mortalité infantile dans le pays : les accidents de la route et les noyades.
Des chiffres alarmants
En 2023, les accidents de la route ont fait 1 590 morts et plus de 4 500 blessés, soit en moyenne cinq décès par jour. Les enfants et les jeunes sont les plus touchés. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les accidents de la route constituent la première cause de mortalité chez les 15–19 ans. Le Cambodge figure parmi le tiers des pays d’Asie de l’Est et du Pacifique où les décès d’enfants et d’adolescents liés à la circulation sont les plus élevés.
Les noyades représentent également un grave problème de santé publique : 1 300 personnes, dont une majorité d’enfants, en meurent chaque année. Le taux national de noyade atteint 7,6 pour 100 000 habitants, soit près du double de la moyenne régionale. C’est la première cause de décès chez les enfants de 5 à 14 ans.
L’impact du changement climatique
H.E. Abhisit Bandit Sar Sokha, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, a rappelé que le réchauffement climatique accentue ces risques :
« Les pluies de mousson plus intenses et fréquentes provoquent des inondations sévères, augmentant le risque de noyade, tandis que les événements météorologiques extrêmes accroissent les dangers sur la route. »
Des mesures concrètes pour sauver des vies
« Chaque enfant a le droit de grandir dans un environnement sûr. Pourtant, chaque jour au Cambodge, des enfants meurent ou sont blessés de façons que nous savons éviter », a déclaré Dr Will Parks, représentant de l’UNICEF au Cambodge.
Sécuriser les routes autour des écoles
Des zones scolaires sûres sont en cours de création dans plusieurs provinces : limitation de vitesse à 30 km/h, passages piétons, signalisation, aménagements pour les déposes scolaires et programmes d’éducation à la sécurité routière. De nouvelles directives nationales sont en préparation pour fixer des standards de sécurité autour des écoles et renforcer l’application du code de la route, notamment le port du casque obligatoire.

Prévenir les noyades
Dans les zones à risque, des programmes de natation de survie et de sensibilisation à la sécurité aquatique sont mis en œuvre, parallèlement à la formation des parents et tuteurs à la surveillance des enfants près des plans d’eau. Le gouvernement lance également son premier plan stratégique national de prévention des noyades (2025-2030), afin d’intégrer la sécurité aquatique dans les politiques locales.
« Qu’il s’agisse de porter un casque, de ralentir près des écoles ou d’apprendre à nager, les solutions sont connues. Ensemble, nous devons placer la prévention des blessures des enfants au cœur de l’action publique et communautaire », a conclu Dr Parks.
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