Édition internationale

Le Cambodge expulse 64 Sud-Coréens impliqués dans les escroqueries en ligne

Suite à la mort d’un jeune homme en aout, Phnom Penh expulse 64 Voréens tandis que Séoul envisage des sanctions contre le Prince group déjà visé par Washington et Londres.

Le Cambodge expulse 64 Sud-Coréens impliquésLe Cambodge expulse 64 Sud-Coréens impliqués
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 20 octobre 2025, mis à jour le 22 octobre 2025

 

 

Après l’expulsion de 64 ressortissants sud-coréens impliqués dans des fraudes en ligne, la Corée du Sud envisage désormais des sanctions financières contre les groupes Prince et Huione, déjà visés par les États-Unis et le Royaume-Uni pour trafic d’êtres humains et blanchiment d’argent.

 

Vers des gels d’avoirs contre les conglomérats cambodgiens

Selon le Korea Times, le gouvernement sud-coréen pourrait geler les avoirs d’entreprises associées à ces réseaux criminels, dont Prince Group, dirigé par le Chinois Chen Zhi, et Huione Group. Les autorités financières coréennes examinent la possibilité de désigner ces entités comme « organisations restreintes », ce qui bloquerait leurs transactions, y compris en cryptomonnaies.
« Tous les ministères concernés ont mené des consultations pour définir la nature de ces organisations criminelles et la réponse appropriée », a déclaré un responsable coréen.

Cette annonce survient une semaine après la saisie record de 127.271 bitcoins par les autorités américaines et britanniques, d’une valeur estimée à 15 milliards de dollars, dans une opération visant directement le Prince Group.

 

 

Rapatriements et enquête sur la mort d’un étudiant

La tension a atteint un point critique après la découverte du corps d’un étudiant coréen de 22 ans, victime de torture dans un complexe d’escroquerie à Phnom Penh. Cet événement a déclenché une onde de choc en Corée, poussant le gouvernement à dépêcher une équipe interagences au Cambodge.

Parmi les 64 Sud-Coréens repartis en Corée, certains auraient été contraints de participer à ces arnaques, d’autres y auraient pris part volontairement. « La plupart doivent être considérés comme ayant commis des actes criminels », a déclaré Wi Sung-lac, conseiller à la sécurité nationale de Séoul. Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a réaffirmé la volonté de son pays de coopérer avec la Corée du Sud : « Nos deux pays continueront de renforcer leur collaboration pour prévenir et combattre les escroqueries en ligne », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

 

 

Phnom Penh défend son action

Selon l’Agence Kampuchea Presse  en quatre mois, 92 sites suspects ont été démantelés, conduisant à 3.455 arrestations, dont 2.825 étrangers. Le gouvernement cambodgien assure que ces opérations démontrent sa « détermination à éradiquer la cybercriminalité et la traite des êtres humains ».

 

 

La question de l’aide au développement au cœur du débat

Mais en Corée du Sud, le scandale a pris une tournure politique. La députée Jeon Hyun-heui a appelé à suspendre l’aide au développement (ODA) vers le Cambodge tant que la sécurité des ressortissants coréens n’est pas garantie. « Si Phnom Penh continue de refuser de coopérer, le gouvernement devrait envisager d’arrêter l’aide », a-t-elle déclaré, citée parThe Star.

 

Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.

Flash infos