La protection des dauphins du Mékong freinée par le manque de moyens

Des patrouilles en manque d’équipements essentiels

Les équipes de surveillance et les représentants des pêcheurs opérant dans les zones de conservation des dauphins de l’Irrawaddy ont sollicité un renforcement de leurs moyens logistiques auprès du ministère de l’Agriculture. Ils demandent notamment des lampes torches plus puissantes, des projecteurs à verre réfléchissant, des hamacs ainsi que plus de carburant pour soutenir leurs missions de patrouille.

Ils ont également signalé que certains bateaux de patrouille, essentiels pour lutter contre le braconnage, sont désormais hors service en raison de leur ancienneté, selon les informations du ministère.

Une inspection sur le terrain au cœur du dispositif

Cette demande a été formulée lors d’une récente mission d’inspection menée le long du Mékong, dans la province de Stung Treng, par Tim Borak, secrétaire d’État adjoint au ministère de l’Agriculture. L’objectif de cette opération était de renforcer la protection des ressources halieutiques et de prévenir la pêche illégale dans les zones de conservation des dauphins.

Nouvelles saisies dans la province de Kratie

Le mercredi 9 juillet, Tim Borak et son équipe ont poursuivi leurs opérations le long du Mékong, cette fois dans la province de Kratie, toujours dans des zones protégées. De nouveaux engins de pêche illégaux ont été découverts et confisqués. L’ensemble du matériel saisi a été détruit par le groupe d’intervention.

Une population fragile, mais en légère progression

La population de dauphins de l’Irrawaddy vivant dans le Mékong cambodgien s’élève désormais à 111 individus, dont sept nouveau-nés recensés depuis le début de l’année.

Actuellement, 72 gardes fluviaux sont déployés dans les provinces de Kratie et Stung Treng pour assurer la surveillance et la préservation de cette espèce menacée.

« Chaque agent est un maillon essentiel dans la lutte pour la survie des dauphins », dit  un responsable local cité par par le Phnom Penh Post.