Édition Cambodge

La musique comme langage universel : un concert au sein de l’ambassade de France

Le 12 février, l’ambassade de France a accueilli un concert du PROZAP Musique, réunissant professeurs et mélomanes. Un programme éclectique a mis en avant le dialogue des cultures et la diversité musicale.

photo concert ambassadephoto concert ambassade
Écrit par Raphaël FERRY
Publié le 18 février 2025

Le 12 février, l’enceinte de l’ambassade de France au Cambodge a accueilli un concert exceptionnel réunissant les professeurs de musique des lycées français de Phnom Penh, Vientiane, Singapour et New Delhi, ainsi que d’autres mélomanes. Cet événement marquait le lancement du premier PROZAP Musique, une initiative soutenue par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE), illustrant la richesse des échanges culturels entre les établissements français de la région Asie-Pacifique.

Une programmation éclectique au service du dialogue musical

D’une durée d’environ une heure, le concert s’est distingué par une programmation variée, témoignant du dialogue entre les cultures et les époques. L’ouverture solennelle avec les hymnes nationaux cambodgien et français joués avec l'introduction d'instruments traditionnels et avec la participation d'élèves, a laissé place à un voyage musical allant de la musique baroque à des compositions contemporaines, en passant par le jazz et le tango.

Parmi les moments marquants de la soirée, le public a pu apprécier une sonate de Telemann, le célèbre Oblivion d’Astor Piazzolla, ainsi que plusieurs performances en solo. Julien Beigbeder, professeur de philosophie au LFRD, a interprété une pièce du compositeur brésilien Zequinha de Abreu au piano, tandis qu’Alexis Vastchenko, auteur-compositeur, un autre professeur du Lycée Descartes, a proposé plusieurs chansons. Le concert s’est également aventuré dans l’univers du cinéma avec une reprise musicale des œuvres de Miyazaki et a offert une belle place à l’improvisation, notamment avec une session jazz réunissant plusieurs musiciens.

Le khène : un pont entre traditions et modernité

L’un des moments forts du concert fut la présentation par Jules Pardon du Lycée de Vientiane du khène, un instrument traditionnel lao à anche libre, emblématique de la culture musicale du Laos. Fabriqué en bambou et joué en soufflant dans des tubes de différentes longueurs, il occupe une place centrale dans les festivités villageoises et est perçu comme un élément de cohésion sociale. Sa présence dans ce concert souligne l’ouverture de l’événement aux traditions musicales parfois méconnues, tout en mettant en lumière les liens étroits entre les cultures d’Asie du Sud-Est.

Une belle réception et une suite prometteuse

L’événement s’est déroulé en présence de l’ambassadeur de France au Cambodge, ainsi que de la direction du Lycée Français René Descartes, témoignant de l’importance accordée à ces initiatives artistiques. Le public, composé de mélomanes, de membres de la communauté éducative et de curieux, a réservé un accueil chaleureux aux musiciens, saluant la diversité et la qualité des interprétations.

Ce concert n’était que le premier volet du PROZAP Musique. Dès le lendemain, les élèves des lycées français de Phnom Penh, Vientiane, New Delhi et Singapour, ayant participé à une semaine d’ateliers intensifs, devaient à leur tour monter sur scène au LFRD pour partager leur travail musical.

Ce premier événement du PROZAP Musique marque ainsi une initiative prometteuse, où la transmission et le partage des cultures occupent une place centrale, à travers une programmation aussi exigeante qu’ouverte à l’altérité musicale.

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