Édition internationale

La crise climatique, une urgence sanitaire quotidienne selon l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé appelle les pays du Pacifique occidental à placer la santé au cœur des politiques climatiques, face à une crise devenue une menace quotidienne pour les populations.

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Photo : Administration Provinciale du Ratanakiri
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 15 octobre 2025

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la région du Pacifique occidental a appelé à renforcer les mesures face à la crise climatique, qu’elle qualifie désormais d’« urgence quotidienne » mettant en péril la vie et la santé de millions de personnes.

Le directeur régional de l’OMS, Dr Saia Ma’u Piukala, a rappelé que la crise climatique est avant tout « une crise sanitaire », qui n’est plus une menace lointaine mais « une réalité quotidienne ».

« Chaque tempête, chaque inondation, chaque incendie, chaque été ou hiver extrême nous envoient le même message : la crise climatique est une crise de santé publique », a-t-il déclaré.

 

Des effets déjà visibles sur la santé

Selon l’OMS, l’aggravation du dérèglement climatique accentue les risques sanitaires : augmentation des cas d’insolation lors de vagues de chaleur record, propagation de maladies après les inondations, et insécurité alimentaire due à la perturbation des systèmes agricoles.

L’organisation prévient que ces phénomènes compromettent les progrès sanitaires accomplis depuis des décennies, les communautés les plus vulnérables étant les plus durement touchées.

 

Un plan régional pour renforcer la résilience

Face à ce constat, l’OMS présentera ce mois-ci, lors de la 76e session du Comité régional pour le Pacifique occidental, qui se tiendra aux Fidji, un Plan régional de mise en œuvre pour la résilience des systèmes de santé face au changement climatique.

Ce plan, élaboré en concertation avec les États membres, vise à :

  • intégrer la santé dans toutes les politiques climatiques ;
  • renforcer les mécanismes nationaux et régionaux liant climat et santé ;
  • rendre les infrastructures médicales plus résistantes aux catastrophes naturelles ;
  • former les professionnels de santé aux pratiques durables ;
  • améliorer les systèmes d’alerte précoce pour les maladies sensibles au climat ;
  • mobiliser des financements pour l’adaptation et l’atténuation dans le secteur de la santé.

 

Vers des systèmes de santé plus « verts »

En parallèle, le Centre Asie-Pacifique pour l’Environnement et la Santé (ACE) de l’OMS a lancé une stratégie quinquennale pour renforcer la réponse régionale aux liens entre climat et santé.

Son directeur, Dr Sandro Demaio, a souligné que des actions concrètes peuvent dès à présent sauver des vies : « Verdir les hôpitaux, utiliser des énergies propres, sécuriser les systèmes alimentaires, et se préparer à la montée du niveau de la mer ou aux catastrophes climatiques plus fréquentes. »

« Les systèmes de santé doivent guérir, non nuire, et montrer l’exemple par leurs actions », a-t-il ajouté.

La stratégie de l’ACE sera officiellement lancée à la fin du mois d’octobre, lors du Comité régional. Elle définit la manière dont l’OMS collaborera avec ses 38 États membres et territoires de la région pour réduire les impacts sanitaires de la crise climatique à tous les niveaux : national, régional et communautaire.


Rédaction : Sao Phal Nisei

Avec l’aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis la traduction de cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.

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