Chaque après-midi, Then Vannchhay s’en va trouver un endroit près de l'Université royale de Phnom Penh, où il installe son salon de coiffure à moto.
Originaire de Battambang, il est venu à Phnom Penh pour y suivre des études supérieures. Comme sa famille n’a pas les moyens de le soutenir financièrement, il a cherché du travail et est devenu livreur. Ce n’est que plus tard qu’il a pensé à ses compétences de barbier et d’ouvrir son « salon mobile ».
Then Vannchay a donc adapté sa moto pour fournir les prestations d’un vrai salon de barbier. Il a investi 250 dollars. Cette installation a l’avantage d’être moins chère qu’un magasin traditionnel et de pouvoir se déplacer.
« J'ai appris à couper les cheveux au lycée, et j'ai ouvert ce salon à moto il y a quelques semaines », explique-t-il à Cambodianess après avoir trouvé un emplacement dans une rue proche de l'université. « J'ai ouvert ce salon de coiffure pour gagner de l'argent afin de poursuivre mes études et de couvrir mes dépenses quotidiennes »
Travailler plus pour gagner un peu
Then Vannchhay fait fonctionner son salon de coiffure lorsqu’il n’est pas occupé par ses études, une formation technique dans un institut privé. Il travaille de 12 h à 18 h en semaine, et de l’aube au crépuscule le week-end. Il demande 6 000 riels (environ 1,50 dollar) par coupe de cheveux.
« Mon salon de coiffure ne peut pas rivaliser avec des salons plus grands et plus professionnels. Il me permet juste de me nourrir et de financer mes études. Mais je vais continuer à travailler et à perfectionner mon art. »
Malgré des débuts difficiles, il reste optimiste, espérant que son activité lui permettra de dégager un revenu durable et, à terme, de financer l’ouverture d’un véritable salon de coiffure.
N’ayant pas de salon attitré, Vannchhay prouve qu’il est possible au Cambodge d’aller au coiffeur et non pas chez le coiffeur.