Une troupe de 73 officiers de la gendarmerie sera bientôt envoyée au Soudan du Sud pour remplacer leurs homologues.
« Bien que le monde et le Cambodge soient confrontés à la pandémie de COVID-19, le Cambodge n'hésite pas à envoyer ses forces participer aux missions de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU »,
a souligné le vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, Samdech Pichey Sena Tea Banh, lors d’une récente rencontre avec l'unité 186 de l'escadron de gendarmerie dans la province de Kampong Speu.
Cette année, environ 463 Casques bleus cambodgiens retourneront de leurs missions respectives à partir de septembre.
Le Cambodge a déjà tout préparé, le déploiement aura lieu le mois prochain, a affirmé le vice-PM cambodgien, ajoutant que les Casques bleus cambodgiens doivent se conformer aux règles sanitaires et aux instructions de l'ONU afin d'éviter la transmission du COVID-19.
Le Cambodge n'est pas le seul pays à envoyer ses troupes pour remplacer leurs homologues à la fin de leurs missions pendant cette crise pandémique, a-t-il ajouté. D’après Samdech Tea Banh, le gouvernement royal a également organisé des lieux pour la quarantaine de 14 jours des soldats de la paix qui rentreront au pays.
Le général Sem Sovanny, directeur général du Centre national de gestion des forces de maintien de la paix, de déminage et de destruction des restes explosifs de guerre (NPMEC), a dit qu’à part l'unité 186 de l'escadron de gendarmerie, l'unité de génie aéroportuaire 972 et l'unité de neutralisation des explosifs et munitions 882 partiraient pour leur mission au Mali en septembre prochain.
A rappeler que le 17 août dernier, le Premier ministre Samdech Akka Moha Sena Padei Techo Hun Sèn a annoncé sa décision de ne pas demander à l'ONU de reporter l'échange de ses Casques bleus après avoir reçu la date précise de retour et de remplacement de part de l'ONU.
"Le date spécifique nous permet d'organiser facilement la quarantaine pour empêcher l'importation de COVID-19 au Cambodge, c'est-à-dire du Mali en septembre 2020, du Soudan du Sud en octobre 2020, de la République centrafricaine en novembre 2020, et du Liban en janvier 2021",
a-t-il dit, appellant les soldats de la paix cambodgiens dans les quatre pays susmentionnés et ceux qui vont remplacer leurs homologues à être prêts pour leur retour et leur départ.
Depuis 2006, le Cambodge a déployé plus de 6.500 Casques bleus, dont 300 femmes, pour les missions de maintien de la paix de l’ONU au Soudan, au Soudan du Sud, en République centrafricaine, au Tchad, à Chypre, au Liban, au Mali et en Syrie. Actuellement, 678 soldats de la paix au total, dont près de 80 sont des femmes, sont en mission dans quatre pays à savoir le Mali, le Soudan du Sud, la République centrafricaine et le Liban.
Le rôle de la France dans la formation des Casques Bleus cambodgiens.
La Mission de coopération et de défense de l’Ambassade de France avait organisé trois semaines de formation «Observateurs Militaires des Nations-Unies » qui s’était clôturée le 8 novembre dernier. Cette formation, dispensée par quatre officiers de l’école de maintien de la paix de Bamako, avait pour objectif de préparer le personnel militaire cambodgien à occuper des postes d’experts chargés d’évaluer la mise en œuvre des mandats du Conseil de Sécurité pour les missions de maintien de la paix.
Vingt-six officiers (dont cinq féminins) issus des Forces Armées Royales Khmères ont ainsi été formés aux techniques de sensibilisation aux mines, engins explosifs improvisés et restes d'explosifs de guerre. Ils ont également appris les méthodes d’investigation portant sur les violations des accords de cessez-le-feu et/ou de paix ainsi que celles des droits de l’homme dans un environnement non permissif. En outre, ils ont été initiés aux fonctions d’un observateur dans un état post-conflit : soutien au désarmement et à la démobilisation, participation à la réforme du secteur de la sécurité, appui à l’assistance humanitaire.
Source AKP, Ambassade de France au Cambodge