Édition internationale

CONCERT - Le CCF danse la java

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 février 2018

Avant hier, le groupe français Java a mêlé musette et rap dans les jardins du Centre Culturel Français. Le PetitJournal.com vous fait revivre la performance très attendue. Alors verdict ?

Concert tous publics
Mercredi, les habitants de Phnom Penh se sont rendus en nombre au centre culturel français qui avait dressé pour l'occasion une scène en plein air. Pour certains, ce fut l'occasion de découvrir leurs congénères français dans leur diversité. Artistes, membres des ambassades, familles nombreuses, adolescents du lycée Descartes ou  entrepreneurs se sont mêlés le temps d'une soirée. Mais la vraie surprise est venue du côté des Cambodgiens qui représentaient près de la moitié de l'assistance. Ils étaient des dizaines à avoir osé entrer après avoir entendu la musique bruyante de l'extérieur. Le concert gratuit et la localisation idéale dans la très passante rue 184 étaient pour beaucoup dans ce succès...

Java et le bal musette de Phnom Penh (Elodie LLanusa)
Bon Voyage !
Les premières parties se succèdent. On sent le public enthousiaste et les plus assoiffés se ruent déjà sur les prix compétitifs de la buvette. Les 'Mekong Pirates' achèvent de chauffer les spectateurs à coups de "Qui a envie de voir Java ce soir ?". Comme les autres, nous attendons impatients et curieux. Il faut dire que la liste de concerts de Java a de quoi impressionner ! C'est de manière totalement éclectique que les quatre musiciens ont entamé tournées en milieu rural et tournées internationales ces derniers mois. Demain, la joyeuse bande sera même à Jakarta ! Sur scène depuis 10 ans, les musiciens n'ont rien de débutants et quatre albums sont déjà à leur actif. C'est le tout dernier Maudits Français qu'ils viennent ce soir-là présenter. Il s'agit d'un retour à leur côté franchouillard, "Une malédiction" plaisante le chanteur qui avoue toujours revenir à la richesse de sa langue maternelle.

Soudain, les quatre membres du groupe entrent en scène dans des costumes tenant à la fois du classique béret et de la crête punk. Quelques minutes avant en coulisse, nous avions aperçu, Erwan, le chanteur, tenter laborieusement d'apprendre quelques mots de khmer. Arrivé sur scène, le voilà qui lance fièrement : "Sok Sabai, Phnom Penh ?". Une ovation lui répond. Déjà quelques fans des premières heures commencent à faire tournoyer leurs t-shirts au dessus de leur tête..

Java et la boulangère de Phnom Penh (Elodie LLanusa)
Concert d'applaudissements

Les chansons démarrent, engagées, engageantes. A chaque fois que Fixi, l'accordéoniste joue un solo, ça applaudit dans la salle de plus belle. A croire que cet instrument tient du magique ! Le chanteur nous avait d'ailleurs confié avant le concert qu'adapter le musette à un style personnel était ce qui leur permettait de jouer à l'étranger : "Le public ne nous comprend pas mais il nous trouve typiques"

Mercredi, le groupe n'hésite donc pas à jouer de ces petits trucs bien français pour enthousiasmer le public : "Qui veut monter sur scène danser le bal musette ?". C'est avec bon coeur que les grands enfants 'barang' s'amusent à suivre les ordres farfelus du chanteur. Quand la 'boulangère' de Phnom Penh apparaît de derrière les rideaux pour chanter la chanson du même nom, l'ambiance ne perdra pas son côté bon enfant. La demoiselle khmère vit alors son heure de gloire en chantant le refrain avec Erwan. A la fin du concert, la drôle de bande sera encore rappelée plusieurs fois. Un seul regret : le son était peut être un peu fort pour les premiers rangs et les paroles parfois inaudibles.

Après le concert, les quatre musiciens ont été aperçus à l'Equinox en train de distribuer des badges. Le public a encore répondu présent pour quelques morceaux en comité plus restreint. Mais il s'agit d'un autre concert...

Marion Le Texier (www.lepetitjournal.com/cambodge.html) vendredi 18 juin 2010

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Publié le 18 juin 2010, mis à jour le 8 février 2018
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