Alors que près de 300 000 personnes vivent aujourd’hui dans des camps de fortune au Cambodge, des équipes médicales bénévoles s’apprêtent à repartir sur le terrain dès le 20 décembre. Après cinq missions déjà menées, un appel aux dons est lancé pour financer les soins et l’achat de médicaments destinés aux populations déplacées.
Le conflit à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande continue de provoquer des déplacements massifs de population. En quelques jours, environ 300 000 personnes ont été contraintes de quitter leur foyer et vivent aujourd’hui dans des camps de fortune, répartis dans plusieurs provinces du pays.
Sous des bâches, dans des pagodes ou sur des terrains improvisés, ces familles déplacées font face à des conditions de vie extrêmement précaires : manque d’eau potable, hygiène insuffisante, accès limité aux soins et risques sanitaires élevés, en particulier pour les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques.
Des opérations médicales déjà menées sur le terrain
Depuis les premières vagues de déplacements, des équipes médicales bénévoles se sont mobilisées pour répondre à l’urgence. À cinq reprises déjà, des missions coordonnées par Mona Tep, directrice de la Pharmacie de la Gare à Phnom Penh, par l’Advanced European Medical Center (AEMC) et le Dr Thierry Chhuy (AEMC), avec l’appui de plusieurs structures médicales (Hamariya, Phey Pnov Clinic, Cambodian Children Fund) et associatives, sont intervenues à proximité de la frontière.
Ces équipes ont réussi à installer de véritables cliniques mobiles, capables de prendre en charge plusieurs centaines de patients par jour.
Consultations, soins infirmiers, petites interventions, suivi des femmes enceintes, distribution de médicaments essentiels : lors des précédentes missions, plus de 1 800 personnes ont pu être soignées dans des contextes pourtant extrêmement contraignants.
Les pathologies observées reflètent la dureté des conditions de déplacement : dengue, infections respiratoires, maladies de peau, diabète, hypertension, malnutrition infantile, déshydratation, sans compter les troubles liés à l’anxiété et au stress.
Ces interventions ont démontré qu’une aide médicale rapide, structurée et professionnelle est possible, même dans l’urgence, à condition d’en avoir les moyens.
Une nouvelle mission, la sixième, dès ce week-end
Face à l’ampleur de la crise et à la multiplication des camps de déplacés, les équipes médicales ont décidé de repartir sur le terrain dès ce week-end.
Une nouvelle mission est prévue à partir du 20 décembre, avec pour objectif d’intervenir à nouveau auprès des populations déplacées, dans des zones où l’accès aux soins reste extrêmement limité.
Comme lors des opérations précédentes, cette mission reposera sur le volontariat de médecins, infirmiers, pharmaciens, traducteurs et logisticiens, et sur une organisation permettant de déployer rapidement une clinique itinérante directement au cœur des camps.
Un appel aux dons pour financer les soins
Chaque mission représente un coût important, compris entre 6 000 et 7 000 dollars, couvrant principalement l’achat de médicaments, le matériel médical et la logistique indispensable au déploiement des équipes.
C’est dans ce contexte qu’un appel aux dons est lancé afin de permettre le financement immédiat de cette nouvelle mission, mais aussi la poursuite d’interventions régulières dans les semaines à venir.
Un QR code permet d’accéder directement à la plateforme de don et de contribuer, selon ses moyens, à une action concrète et immédiate, alors même que les équipes s’apprêtent à reprendre la route.
Le Petit Journal soutient cette initiative humanitaire.
De France
Le rib du Centre Educatif de Kep qui transmettra.
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