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baisser le prix du visa pour relancer le tourisme au Cambodge

En réduisant les frais d’e-visa, le Cambodge espère attirer plus de visiteurs en 2024 et retrouver ses records touristiques d’ici 2025.

8.726 touristes pour l’équinoxe à Angkor8.726 touristes pour l’équinoxe à Angkor
L’équinoxe à Angkor Photo AKP
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 12 janvier 2025

Depuis le 1er janvier, visiter le Cambodge coûte moins cher. Les frais d’e-visa ont baissé : 30 dollars pour les touristes au lieu de 36, et 35 dollars pour les voyageurs d’affaires contre 42 auparavant. Une réduction modeste, mais symbolique, selon Chhay Sivlin, présidente de l’Association des agents de voyage du Cambodge.

« C’est un bon début pour montrer que le Cambodge a beaucoup à offrir »,

affirme-t-elle. Cependant, elle tempère : « Ces changements ne suffiront pas à faire venir les touristes du jour au lendemain. » Selon elle, il faudra plusieurs mois de préparation ciblée pour séduire les voyageurs des marchés clés : six mois pour les Américains et Européens, trois pour les Asiatiques. L’objectif ? Stimuler l’intérêt et accroître les arrivées.

2024 : une fréquentation en plein essor

Les premiers chiffres sont encourageants. En 2024, le Cambodge a déjà accueilli six millions de touristes internationaux sur les 11 premiers mois, soit une hausse de 22 % par rapport à 2023. Le tourisme intérieur suit la même tendance avec 20 millions de visiteurs, en augmentation de 19,7 %. Phnom Penh, Siem Reap, Kampot, Sihanoukville, Battambang et Kampong Speu figurent parmi les destinations favorites.

Le ministre du Tourisme, Huot Haak, se dit optimiste. Le pays vise 6,7 millions de visiteurs étrangers cette année, et prévoit un retour aux niveaux records de 2019 dès 2025. Ces prévisions s’appuient sur une forte reprise post-pandémie, marquée par un bond de 139,5 % des arrivées internationales entre 2022 et 2023.

Une stratégie pour séduire davantage

Pour transformer cette dynamique en succès durable, le gouvernement cambodgien mise sur de nouvelles infrastructures. Les récents aéroports de Phnom Penh et Siem Reap simplifient l’accès, tandis que la « saison verte » cherche à revaloriser la basse saison touristique. La diversification des visiteurs est aussi au cœur de la stratégie : Thaïlandais, Vietnamiens, Chinois, Américains, Français, et Japonais sont parmi les cibles prioritaires.

Le ministère du Tourisme s’active également à promouvoir les joyaux du pays, comme les temples d’Angkor ou les provinces côtières et du nord. En parallèle, des efforts sont faits pour renforcer les compétences locales dans le secteur, avec une étroite collaboration entre institutions publiques, partenaires privés et ambassades étrangères.

L’avenir s’annonce prometteur

Après une année 2023 marquée par une reprise significative, Chhay Sivlin voit en 2024 un tremplin pour aller encore plus loin. « Nous avons vu une hausse non seulement des visiteurs, mais aussi des activités touristiques, ce qui montre un réel potentiel », souligne-t-elle.

Pour Hun Dany, porte-parole du ministère, ces résultats reflètent la stabilité politique et les initiatives ambitieuses déployées pour développer le secteur. Avec une vision proactive et des partenariats solides, le Cambodge compte bien se réimposer sur la carte des destinations incontournables d’ici peu.

Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis la traduction de cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.

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