L’ambassade de France a accueilli hier soir la célébration annuelle de la Journée internationale des enseignants de français. Une soirée chaleureuse consacrée à celles et ceux qui maintiennent vivante la langue française au Cambodge, où plusieurs centaines de milliers d’élèves et d’étudiants continuent de l’étudie
Pour la septième année consécutive, l’ambassade de France a célébré la Journée internationale des enseignants de français. Dans une atmosphère détendue, les invités ont partagé ce qui les relie : la passion pour la langue française et le plaisir de la transmettre.
L’ambassadeur de France, Olivier Richard, a ouvert la soirée en saluant le rôle essentiel des enseignants :
« L’apprentissage du français, ce n’est pas seulement comptabiliser des gens, c’est créer des liens, des échanges. Vous faites circuler le sang de la relation franco-cambodgienne. »
Il a également rappelé la profondeur de cette relation :
« Les archives d’Angkor et les archives nationales du Cambodge sont en français. Ensemble, nous continuons à construire cette mémoire commune. »
Le français attire encore des centaines de milliers de jeunes
Le ministre de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports,H. E. Dr Hang Chuon Naron, a confirmé l’intérêt de l’apprentissage du français dans le pays. Plus de quatre cent mille élèves apprennent aujourd’hui ce qu’il nomme lui-même "la langue de Molière", auxquels s’ajoutent plus de dix mille étudiants dans l’enseignement supérieur.
Il a souligné la vitalité des classes bilingues franco-khmères et le rôle croissant des Écoles nouvelle génération.
« Nous voulons rendre l’enseignement du français encore plus agréable, créer un véritable écosystème et attirer plus d’élèves », a-t-il assuré.
Le ministre a aussi annoncé la création d’un Centre national d’apprentissage du français et de nouvelles bourses pour des études en France, notamment en droit et en économie.
Un pas vers le Sommet de la Francophonie 2026
Le Cambodge se prépare à accueillir en novembre 2026 le Sommet de la Francophonie, un événement majeur.
« Vous êtes le cœur de cette francophonie vibrante », a lancé le ministre aux enseignants présents, soulignant leur rôle dans la préparation de ce rendez-vous historique.
L’expérience inspirante d’une professeure revenue de Besançon
La soirée a donné la parole à Setsoven Kessa, enseignante de français à Phnom Penh, revenue d’un mois de formation intensive à Besançon et du congrès mondial des professeurs de français.
Son témoignage a apporté une note personnelle :
« Découvrir la France de l’intérieur, rencontrer des enseignants du monde entier, vivre en résidence universitaire ou en famille… tout cela nous a profondément motivés. »
Elle a conclu en rappelant l’énergie nouvelle insufflée par cette expérience :
« Nous revenons plus confiants, plus motivés et prêts à faire grandir le français au Cambodge. »
Un engagement francophone qui se renforce
À l’issue de la soirée, une impression s’impose : le français reste une langue vivante, portée par des enseignants passionnés. Entre les échanges, les sourires et les projets évoqués, la célébration a montré que la francophonie au Cambodge est une aventure humaine qui continue de se renouveler.
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