Édition internationale

Un accord de paix en vue entre le Cambodge et la Thaïlande

Le Cambodge et la Thaïlande signeront à la fin du mois un accord de paix, sous l’égide de l’ASEAN et en présence des États-Unis. Objectif : clore le conflit frontalier et restaurer les relations bilatérales.

Accord de paixAccord de paix
Ministère de l'information
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 21 octobre 2025

Les délégations cambodgienne et thaïlandaise se sont retrouvées à Kuala Lumpur du 14 au 17 octobre dans le cadre du Comité général des frontières (GBC). Ces discussions doivent aboutir à la signature d’un accord de paix lors du Sommet de l’ASEAN, prévu du 26 au 28 octobre en Malaisie, en présence du président américain Donald Trump.

Le Premier ministre Hun Manet a confirmé lundi que ce texte vise à mettre fin au conflit frontalier et à rétablir les relations bilatérales. « Il y aura un accord de paix en Malaisie. Je demande à tous nos compatriotes de nous faire confiance dans cette mission pour mettre fin au problème, résoudre le conflit et protéger notre peuple, notre territoire et nos forces armées », a-t-il déclaré lors de l’inauguration du nouvel **aéroport international Techo **.

Hun Manet a insisté sur une approche pacifique : « Nous sommes déterminés à résoudre les questions de souveraineté non par la force, mais par des moyens juridiques, des mécanismes bilatéraux et les traités existants ».

Les termes de l’accord selon Prak Sokhonn

Le ministre des Affaires étrangères Prak Sokhonn a confirmé à la télévision nationale (TVK) que les deux Premiers ministres signeront l’accord en présence de Donald Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim.

Selon lui, le texte résulte de plusieurs rounds de discussions : à New York, en marge de la 80ᵗ Assemblée générale de l’ONU ; à Bangkok, le 12 octobre ; et lors d’une visioconférence le 15 octobre.

L’accord comprend plusieurs points clés :

  • Libération et rapatriement des 18 soldats cambodgiens capturés le 29 juillet ;
  • Maintien strict du cessez-le-feu, déjà en vigueur depuis le 28 juillet ;
  • Respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de chaque pays ;
  • Rétablissement des relations diplomatiques, que Phnom Penh avait abaissées au niveau de chargé d’affaires le 24 juillet ;
  • Coopération accrue dans la lutte contre la criminalité transfrontalière, notamment les escroqueries en ligne, le déminage et le retrait des armes lourdes le long de la frontière.

Maintenir la confiance et la stabilité

Prak Sokhonn a souligné que ce processus de paix a été rendu possible « grâce à l’attention et aux efforts continus du président Trump, qui a encouragé les deux pays à rechercher un règlement pacifique ». Il estime que l’accord ouvrira la voie à une normalisation durable : « Ce document renforcera les efforts de paix, restaurera les liens non seulement entre les gouvernements, mais aussi entre les peuples, contribuant à la paix et à la prospérité régionales », a-t-il déclaré à TVK.

Hun Manet a, de son côté, assuré que le Cambodge ne cédera aucun territoire : « Bien que les deux accords ne mentionnent pas directement les questions de frontière, cela ne signifie pas qu’une partie ait renoncé à ses droits souverains sur ses terres », a-t-il précisé sur Facebook.

La prochaine réunion du Comité mixte frontalier Cambodge-Thaïlande se tiendra dans le respect des traités existants, avec pour objectif de consolider la paix et la coopération à long terme.

 

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