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Plus de 60 membres de l’opposition interrogés par les tribunaux

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Six militants du CNRP convoqués au tribunal de Battambang. Crédits : Page Facebook de Suong Neakpaon
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 21 mai 2019, mis à jour le 21 mai 2019

Depuis le début de mois de mai plusieurs dizaines de membres et sympathisants du CNRP, le parti d’opposition cambodgien dissous en novembre 2017, ont été convoqués par des tribunaux.

Ces dernières semaines, plus de 65 membres et sympathisants du CNRP, le principal parti d’opposition cambodgien, ont été convoqués par des tribunaux, interrogés sur la poursuite supposée de leurs activités politique malgré la dissolution du parti en novembre 2017. Ces convocations ont eu lieu dans les provinces de Battambang, Kampong Thom, Kampot et Banteay Meanchey.

Au moins 35 membres de l’ancien parti d’opposition à Battambang ont fait l’objet d’interrogatoires, centrés sur leurs rencontres dans le restaurant de pâtes de Sin Rozeth, une ancienne élue de Battambang.

Le 10 mai, l’organisation Asean Parliamentarians for Human Rights, un groupe de députés d’Asie du Sud-Est, demandait l’arrêt des procédures à l’encontre des militants. « Le harcèlement grandissant de l’opposition au Cambodge doit immédiatement prendre fin, a déclaré Charles Santiago, président du conseil d’administration de l’organisation. Les autorités continuent d’utiliser toute gamme de tactiques - comme des arrestations arbitraires et de poursuites criminelles forgées de toutes pièces - pour cibler des soutiens du CNRP. »

Décès d’un membre du CNRP en garde à vue

Le 18 avril, la dépouille de Tith Rorn, un ancien coordinateur du CNRP de 37 ans, a été rendue à sa famille, trois jours après qu’il a été arrêté et placé en garde à vue à Kampong Cham, pour une affaire vieille de 13 ans. D’après la police, sa mort est due à une chute au poste de police en raison d’une intoxication due à la consommation d’alcool, mais sa famille pointe le fait que son corps était recouvert d’ecchymoses et que son cou était apparemment cassé.

Asean Parliamentarians for Human Rights a appelé à une enquête indépendante sur ce décès. Le département d’Etat américain a lui aussi demandé « une enquête indépendante et immédiate à propos des événements menant à l’arrestation et à la mort de Tith Rorn ».

En mars, le tribunal municipal de Phnom Penh a délivré des mandats d’arrêts à l’encontre de huit responsables du CNRP en exil, dont l’ancienne vice-présidente du parti Mu Sochua, pour « conspiration en vue de commettre une trahison et incitation à commettre un crime ».

Kem Sokha, le président du CNRP, a été arrêté en septembre 2017, accusé de préparer une « révolution de couleur » avec le soutien de puissances étrangères. Depuis septembre 2018, il est sous contrôle judiciaire dans son domicile de Phnom Penh, dans une situation qui s’apparente à une mise en résidence surveillé. Il attend toujours son procès.

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Publié le 21 mai 2019, mis à jour le 21 mai 2019

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