Aide supplémentaire à l'Ukraine et augmentation du budget de la défense

La réunion a analysé l’évolution de la guerre illégale et non provoquée lancée par la Fédération de Russie contre l’Ukraine il y a trois ans, en mettant l’accent sur l’analyse de la situation sur le terrain, ainsi que sur l’état d’avancement et les perspectives des négociations concernant la résolution de cette guerre d’agression, selon un communiqué de l’Administration présidentielle.

« La Roumanie salue les résultats des récentes négociations à Riyad sur le cessez-le-feu ainsi que les efforts des États-Unis dans cette direction, en tant que première étape vers la conclusion d’un accord de paix. L’objectif fondamental reste une paix juste et durable, grâce à laquelle l’Ukraine, soutenue par tous ses alliés, pourra se stabiliser.

La Roumanie, en tant que pays voisin disposant de la plus longue frontière terrestre et maritime avec l’Ukraine, est directement concernée par la fin de la guerre. Nous souhaitons que l’Ukraine puisse jouir de la paix et suivre son chemin européen, conformément aux décisions adoptées au niveau de l’Union européenne. Notre soutien à l’Ukraine se poursuivra. La position de la Roumanie reste constante : le cessez-le-feu doit être suivi d’un accord de paix offrant des garanties de sécurité solides et dissuadant toute future agression de la Russie. La coopération transatlantique est essentielle dans ce processus », indique le communiqué de l’Administration présidentielle.

Le président par intérim de la Roumanie a présenté aux membres du Conseil les résultats des discussions lors du sommet de Paris sur l’Ukraine, auquel il a participé le 27 mars 2025, selon la même source.

« Tous les dirigeants présents ont réaffirmé leur soutien financier et militaire continu à l’Ukraine ainsi que leur fort engagement en faveur d’une solution négociée menant à une paix robuste, dans l’intérêt de l’Ukraine et de l’Europe. L’importance d’un renforcement supplémentaire du flanc oriental a également été soulignée. Les actions concrètes de la Roumanie visent à renforcer la contribution européenne à la sécurité de l’Ukraine, de notre région et de l’Europe.

En tant qu’État riverain de la mer Noire, la Roumanie suit de près toutes les discussions sur le cessez-le-feu, son suivi et la sécurité de la navigation dans la région. La Roumanie contribuera aux efforts de surveillance grâce à ses infrastructures et autres capacités. Parallèlement à la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, nous coordonnerons étroitement nos actions avec nos alliés régionaux et de l’OTAN en ce qui concerne la sécurité et la sûreté de la navigation en mer Noire. Étant donné l’impact de ces évolutions sur la République de Moldavie, les membres du Conseil ont également discuté du soutien continu à son avenir européen », précise la source citée.

Augmentation progressive des dépenses de défense

Les membres du CSAT ont également discuté des mesures nationales en cours visant à gérer efficacement les effets de la situation dans notre voisinage immédiat, ainsi que des actions destinées à renforcer la contribution à la défense collective au sein de l’OTAN et à consolider les dimensions de sécurité et de défense de l’Europe.

« Il est clair que nous devons assumer un rôle plus important dans le maintien de la paix sur le continent européen aux côtés de nos partenaires européens. Cela signifie que nous devons envisager une augmentation progressive du pourcentage du PIB alloué aux dépenses de défense à l’avenir, sans créer de déséquilibres budgétaires, tout en utilisant les instruments financiers européens.

Parallèlement, pour répondre efficacement aux nouveaux défis géopolitiques, la Roumanie doit adopter une stratégie proactive tout en renforçant sa relation bilatérale avec les États-Unis afin d’assurer une présence militaire américaine forte et continue sur son territoire—élément essentiel pour nos intérêts en matière de sécurité nationale. Le renforcement de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN, en particulier sur le flanc oriental, reste une priorité », ajoute le communiqué officiel.

Le ministère de la Défense va acquérir une nouvelle corvette légère

Lors de la réunion de vendredi, les membres du Conseil ont examiné et approuvé l’équipement des Forces navales roumaines avec une nouvelle corvette légère, « capable d’exécuter un large éventail de missions dans les délais les plus courts possibles », autorisant ainsi le ministère de la Défense nationale à initier les procédures d’acquisition nécessaires.

L’acquisition d’un tel navire aura un impact significatif sur la flotte existante et s’inscrit dans le cadre des programmes en cours de modernisation et d’équipement. L’Armée roumaine continuera de concentrer ses efforts stratégiques sur le renforcement des capacités de défense nationale et alliée afin de dissuader et de contrer tous types de menaces, y compris les menaces conventionnelles, asymétriques, hybrides ou émergentes.

Rapport 2024 du CSAT approuvé par le Conseil

Le CSAT a également examiné et approuvé les rapports sur les activités menées par les institutions de sécurité nationale en 2024, leurs principaux objectifs pour 2025, ainsi que les rapports d’exécution budgétaire relatifs aux dépenses opérationnelles de sécurité nationale. En outre, les membres ont évalué le rapport 2024 du Conseil suprême de la défense nationale (CSAT), qui sera soumis au Parlement roumain pour approbation.

Tout au long de l’année 2024, le CSAT a coordonné les efforts visant à renforcer la sécurité et la défense de la Roumanie, assurant ainsi la pleine mise en œuvre des décisions de l’OTAN concernant l’amélioration de la posture sur le flanc oriental et le soutien à une présence militaire alliée accrue sur le territoire roumain.

Décisions du CSAT dans le contexte actuel de sécurité régionale

Compte tenu de l’environnement de sécurité régional actuel, le Conseil a approuvé les mesures suivantes :

• Renforcement de la coordination bilatérale et alliée afin de consolider de manière significative la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’OTAN, y compris le déploiement de forces alliées en Roumanie ;

• Renforcement du partenariat stratégique avec les États-Unis et approfondissement de la coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense ;

• Révision et harmonisation de la législation nationale, avec un accent particulier sur des domaines critiques tels que la gestion des crises, la cybersécurité et la résilience ;

• Fourniture d’un soutien multidimensionnel à la République de Moldavie, adapté à ses défis en matière de sécurité et de stabilité ;

• Mise en œuvre de mesures de soutien supplémentaires à l’Ukraine, conformément aux décisions des alliés et aux engagements internationaux ;

• Adaptation des cadres de planification et mise en œuvre de mesures opérationnelles pour gérer efficacement les flux migratoires aux frontières de la Roumanie

Source : Romania Journal.ro