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La "danse des ours", une tradition unique en Roumanie

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instagram/razvanbond
Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 13 décembre 2019, mis à jour le 16 décembre 2023

Si pour vous le réveillon de Noël est synonyme de foie gras, champagne et dinde aux marrons, les fêtes d’hiver ont toujours quelque chose de magique et les Roumains adorent leurs traditions, censées apporter de la couleur à leur quotidien et leur permettre de se reconnecter avec leur enfance. Transmise de génération en génération, voici une des coutumes les plus spectaculaires en Roumanie, à observer au moins une fois dans sa vie.

 

 

 

Entre Noël et le Nouvel An, un rituel ancestral, unique au monde, se prépare : la danse des ours ("jocul ursilor"). Ayant lieu surtout en Moldavie et dans la Bucovine, chaque année de plus en plus de touristes se bousculent pour assister à cet événement haut en couleur dont les origines remonteraient à la période pré-chrétienne. Cette tradition avait même attiré l’attention de la célèbre revue National Geographic ou du New York Times qui avaient publié il y a quelques années des photos inédites de ce rituel.

 

Comme chaque année, dans le petit village de Comanesti (région de Bacau), au nord-est de la Roumanie, les villageois sortent leurs costumes soigneusement conservés pour l’occasion. Leurs particularités : ce sont de vraies peaux d’ours dont certaines pèsent jusqu’à 50kg ! Ces précieuses fourrures ornées de pompons rouge vif, comportent même des pattes avec des griffes aiguisées ainsi qu'une tête d'ours. Ils se les transmettent de génération en génération.

 

Vêtus de ces costumes, les hommes mais aussi des enfants et récemment des femmes, participent tous à ce rituel vieux de plusieurs siècles qui consiste à aller de maison en maison, accompagnés d’autres villageois déguisés et de musiciens, en dansant et en chantant, pour éloigner les mauvais esprits et marquer le passage à la nouvelle année.

 

Les ours sont menés par des personnes appelées « ursari », déguisées en dompteurs d’ours, frappant les ours qui essayent de se libérer et les guidant avec des coups de fouets. Cela serait en lien avec la vieille tradition des dompteurs d’ours, à l’époque pratiquée surtout par les Tziganes, et qui, plus tard, sera fort heureusement interdite en Roumanie. On raconte qu’autrefois ce rituel avait lieu avec un ours véritable qui était censé porter chance et bonheur aux villageois.

 

Au rythme des tambours, des flûtes et des coups de fouets, les "ours" grognent, la gueule ouverte, se balancent en imitant les pas saccadés de l’animal et frappent le sol de leurs pattes, dans une danse frénétique censée dégager la chaleur de la terre et la rendre plus fertile pour la nouvelle année.

 

Le rituel comporte plusieurs moments-clés : l’ours est battu, il meurt, puis renait quelques minutes plus tard de manière miraculeuse, et est ainsi soulevé sur un bâton par deux personnes tout en continuant à danser. La mise en scène symbolise la mort et la renaissance de l'année.

 

Dans un pays qui abrite la moitié de la population d’ours bruns d’Europe, l’ours était considéré jadis comme un animal sacré, avec des pouvoirs guérisseurs. Il était aussi étroitement lié au cycle des saisons étant le seul capable de vaincre l’hiver et d’annoncer le printemps. A l'époque, il était de coutume d'accueillir les dresseurs d'ours chez soi car on croyait que le simple fait de faire entrer un ours dans sa propriété permettait d'éloigner les autres animaux sauvages et d'apporter santé et prospérité à toute la famille. En plus, une coutume assez étonnante était de faire marcher l'animal sur le dos d'une personne pour la guérir de son mal de dos.

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Publié le 13 décembre 2019, mis à jour le 16 décembre 2023

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