Ce matin, du côté de la Kurt-Schumacher-Haus dans le quartier de Wedding ont débuté les discussions exploratrices entre le SPD (Parti social-démocrate), Die Grünen (Les Verts) et Die Linke (Gauche radicale) afin de (re)former la prochaine coalition qui dirigera la capitale allemande.
Échec des négociations avec le FDP
Après la victoire du SPD et de sa candidate Franziska Giffey aux élections du 26 septembre dernier, cette dernière avait manifesté sa préférence pour une « Ampelkoalition » (Coalition « feu de circulation ») avec les Verts arrivés en deuxième place avec 18,88% des suffrages et le FDP (7,15%). Cependant, elle a dû faire face à l’aile gauche de son parti qui a rejeté toute idée de coalition avec le FDP. Les nombreuses divergences existant entre les deux partis ont été mises en avant, notamment l’application du référendum d’expropriation des grands groupes immobiliers pour lequel 56,4% des Berlinois se sont prononcés en faveur.
Une grande majorité des Verts soutient également l'application du référendum, dont ils ont eux-mêmes soutenus la mise en place. Ne pouvant établir une coalition sans les Verts, le SPD et à sa tête Franziska Giffey négocient donc désormais avec le parti de gauche radicale "Die Linke" afin de former un gouvernement.
De Rot-Rot-Grün à Rot-Grün-Rot
Les Verts étant arrivés en deuxième position lors des élections, devant Die Linke, ils sont en position de force par rapport à la gauche radicale qui, avec sa cuisante défaite, perd de son influence, se retrouvant ainsi en minorité dans un potentiel gouvernement berlinois.
Berlin passerait donc d'une coalition Rot-Rot-Grün actuelle à une coalition Rot-Grün-Rot ou « RGR Koalition » avec à sa tête, Franziska Giffey.
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