Avec 38 millions de billets vendus depuis son introduction, le succès du ticket à 9€ est indéniable. Nombreux sont ceux qui réclament son prolongement dans les mois à venir, mais la question de son financement fait débat.
Une mesure très appréciée
Certains politiciens à l'échelle fédérale ou régionale des Länder se sont prononcés en faveur d’un successeur au billet à 9 euros, comme Bettina Jarasch, la sénatrice de Berlin pour l’environnement et les transports (Verts). Selon elle, le ticket fait "partie d'un tournant écosocial en matière de transports, qui permet aux personnes à faibles revenus ou ne possédant pas de voiture de se déplacer, et ce de manière climatiquement neutre".
Selon certains experts, une des conséquences indirectes de l’introduction du ticket à 9 euros a été de contenir partiellement la hausse des prix. L’Institut de l’économie allemande (IW) a ainsi publié une étude indiquant que cette mesure a participé à freiner l’inflation en Allemagne. Sans le ticket à 9 euros, en plus d’autres actions de l’Etat sur les prix de la collecte des déchets et des soins hospitaliers, la hausse des prix aurait été supérieure de 2 points de pourcentages.
Un avenir en discussion
Si certaines solutions de remplacement, comme un ticket national a 365€ ou encore deux tickets, un régional à 29€ eu un national à 49€, ont été proposées, c’est surtout sur la question du financement que les désaccords sont les plus importants. Aujourd’hui, le coût du ticket à 9€ s’élève à 2,5 milliards et est directement à la charge de l’Etat fédéral. Au début du mois, le ministre fédéral des transports Volker Wissing (FDP) a déclaré vouloir que les Länder aient la charge du coût d’un potentiel ticket de remplacement.
En parallèle, le ticket à 9€ fait face à quelques critiques : si beaucoup plus de gens prennent les transports en commun, le ticket n’a pas permis de faire diminuer significativement le nombre de personnes utilisant leur voiture.
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