Le chancelier allemand Friedrich Merz a réaffirmé son soutien ferme à Israël et aux États-Unis lundi 23 juin, affirmant qu'il ne voyait aucune raison de critiquer les frappes israéliennes et américaines sur l'Iran. Cette position diverge de celle de certains de ses homologues européens, qui, sans condamner les frappes américaines, ont questionné leur légalité.


Alors qu'il participait à un événement à Berlin organisé par la Fédération des industries allemandes, le chancelier Friedrich Merz a affiché son ferme soutien à la guerre menée par Israël et les Etats-Unis contre l'Iran, et aux bombardements américains sur les infrastructures nucléaires iraniennes.
"Il n'y a aucune raison pour nous, ni pour moi personnellement, de critiquer ce qu'Israël a commencé il y a une semaine, ni de critiquer ce que les Etats-Unis ont fait le week-end dernier.", a déclaré le chancelier allemand.
Au sujet du nucléaire iranien, il a ajouté que l'Iran était indiscutablement en train de créer une arme nucléaire, ce qui justifie selon lui les bombardements sur les installations iraniennes.
En marge du sommet du G7 au Canada, qui s'est terminé il y a une semaine, Merz avait également jugé qu'Israël avait "le courage" de faire le "sale boulot pour nous tous", au sujet de l'attaque israélienne sur l'Iran et ses infrastructures nucléaires.
Si, depuis les bombardements israéliens sur l'Iran dans la nuit du 12 au 13 juin et l'escalade qui en a suivi, les Européens appellent à l'unisson à une solution diplomatique au conflit, certains dirigeants européens ont émis plus de réserves que le chancelier Merz sur l'attaque américaine.
C'est en particulier la non-conformité de ces frappes avec le droit international qui est soulignée. Ainsi, le président français Emmanuel Macron a affirmé qu'il "n'y avait pas de légalité à ces frappes", ajoutant néanmoins que "la France partage l’objectif de ne pas voir l’Iran se doter de l’arme nucléaire".
Le premier ministre norvégien Jonas Gahr Store a également rappelé lors d'une conférence de presse que le recours à la force peut uniquement être accordé par le Conseil de sécurité de l'ONU ou relever de la légitime défense, concluant que les frappes américaines "sortent du cadre du droit international ".
Le secrétaire général des Nations Unies, le portugais Antonio Guterres, a quant à lui estimé que l'attaque américaine constituait "une dangereuse escalade dans une région déjà sur la corde raide – et une menace directe à la paix et à la sécurité dans le monde".
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