

La guerre que Vladimir Poutine a décidé de de déclencher contre l’Ukraine depuis le 24 février dernier a un retentissement qui va bien au-delà de la zone de conflit armé puisque c’est l’économie mondiale qui risque d’être bouleversée. Lepetitjournal s’est donc intéressé à la façon dont ce tragique conflit impacte ou pourrait impacter l’économie de la région.
L’impact de la hausse des prix de l’énergie et du carburant en Andalousie
Le conflit en Ukraine et la réaction qu’il a engendré chez les Occidentaux — à savoir la mise en place de sanctions économiques contre la Russie — devrait avoir un impact important sur l’activité économique européenne, et l’Andalousie n’en est pas exclue. Déjà, l’Espagne n’est pas exemptée d’une hausse généralisée des prix de l’énergie et des carburants. Un phénomène qui pèsera donc indéniablement sur le pouvoir d’achat et les activités des andalous.
Les pêcheurs andalous s’inquiètent
Dans l’émission Despierta Andalucía, le directeur des associations de pêcheurs à Huelva a partagé son inquiétude sur la rentabilité de leur activité et sur les possibilités de pénurie en ce qui concerne le poisson local du fait de cette hausse du prix du carburant. C’est pour faire face à ces problèmes que le secteur de la pêche attend du gouvernement la mise en place de mesures d’aides d’urgence.
Un secteur industriel perturbé
Avec des réductions, voire des interruptions d’activité, le secteur industriel subit aussi les effets de ces coûts élevés de l’énergie. C’est le cas du groupe Fertiberia, leader des fertilisants en Europe, qui a décidé d'interrompre la production d'urée dans son usine de Palos de la Frontera à Huelva pendant deux semaines.
La hausse du coût des matières premières bouleverse plusieurs secteurs de l’économie andalouse
En plus du prix du gaz et des carburants, s’ajoute l’augmentation du prix des matières premières comme les céréales. En fait, l’Ukraine est le premier fournisseur étranger de maïs et de tournesol et le quatrième fournisseur de blé de l’Espagne. Ainsi, pour éviter des problèmes de pénuries que craint la Confédération andalouse des entreprises de l'alimentation et de la parfumerie (CAEA), certains supermarchés de la région rationnent par exemple la vente d’huile de tournesol. De plus, ce sont les boulangeries qui peinent à survivre avec cette hausse des coûts de leurs matière premières. C’est ce que dénonce le boulanger cordouan Javi Cuenca avec un Tik Tok qui a fait des milliers de vues.
? Javi Cuenca, el panadero cordobés que triunfa en Tiktok explicando el encarecimiento que sufre el panhttps://t.co/XNlnCrOETf
— CORDÓPOLIS (@cordopolis_es) March 10, 2022
Le tourisme en Andalousie redoute des difficultés
C’est aussi le tourisme, secteur crucial pour l’économie andalouse, qui craint de se voir affecté par les conséquences du confit ukrainien, et surtout après deux années de pandémie. Par exemple, l'association des hôteliers de Séville a déclaré redouter d’être touchée directement par les répercussions du conflit. En effet, la période actuelle ponctuée par l’arrivée du printemps correspond au début de la haute saison pour l’Andalousie. Les évènements phares que sont La Semaine Sainte, et plus tard la Feria de Séville, amènent les professionnels du tourisme à s’inquiéter d’une potentielle augmentation des coûts des éléments de base pour l'hôtellerie et la restauration — à savoir les matières premières, le gaz et le pétrole.
Retards, voire arrêts des travaux… des inquiétudes chez les constructeurs andalous
À Séville, comme dans l’ensemble de l’Andalousie, le secteur de la construction aussi pourrait souffrir des répercussions économiques du conflit. Juan Aguilera, le président de l’Association de constructeurs et promoteurs de Séville (Guesco) a déclaré s’inquiéter de la hausse des prix des matières premières (comme par exemple le béton, l'acier, le fer, le verre ou le bois) et des risques de pénurie qui pourraient entraîner un ralentissement, voire un arrêt de certains travaux.
Sur le même sujet
