Exposition « Le paradis perdu », de Kader Attia, au CAAC de Séville

Kader Attia, un artiste engagé 

Le colonialisme, l'histoire et la mémoire sont quelques-uns des fils avec lesquels le célèbre artiste franco-algérien Kader Attia tisse son œuvre artistique, profondément engagée dans la réparation et les marques visibles du traumatisme que la domination coloniale et postcoloniale a causé dans un grand nombre de pays dans la formation des identités de leurs citoyens. Une création qui s'inspire de la propre biographie de cet artiste qui a vécu entre l'Algérie, d'où sont originaires ses parents, et la banlieue parisienne où il a grandi.

Des œuvres emblématiques présentées pour la 1ere fois en Espagne

L'exposition « El paraíso perdido » (Le paradis perdu), dont la commissaire est la directrice du CAAC, Jimena Blázquez, rassemble au centre de l'île de la Cartuja une vaste sélection d'œuvres emblématiques et de nouvelles productions de l'artiste, parmi lesquelles des sculptures, des installations, des vidéos, des collages et des objets, créés à partir de divers matériaux tels que le marbre, le verre, le bois, le papier mâché et l'acier.

Kader Attia. Dugny (France, 1970)

Kader Attia (né en 1970 en France) a grandi à Paris et en Algérie. Il à étudié à l'École Supérieure des Arts Appliqués Duperré et à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, ainsi qu'à l'Escola Massana, Centre d'Art i Disseny de Barcelone, il a aussi passé plusieurs années au Congo et en Amérique du Sud.

Kader Attia est un artiste multidisciplinaire qui s'inspire de ses expériences vécues au sein de deux identités culturelles différentes: l'algérienne et la française et sa pratique interroge les complexités sociopolitiques enracinées dans les histoires du colonialisme et de l'occultation culturelle. Il vit et travaille à Berlin et à Paris.

Kader Attia, artiste reconnu dans le monde entier 

Les œuvres de Kader Attia ont été exposées dans des expositions collectives et des biennales internationales telles que,  entre autres, la 15e Biennale de Sharjah (2023) ; la 12e Biennale de Shanghai (2018) ; la 12e Biennale de Gwangju (2018) ; Manifesta 12, Palerme (2018) ; la 57e Biennale de Venise (2017) ; DOCUMENTA13, Kassel (2012) ;.

Ses expositions individuelles les plus récentes incluent le MUAC, Mexico (2025) ; MO.CO, Montpellier (2024) ; MATHAF, Doha (2022) ; Kunsthaus Zürich (2020) ; Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive, Californie (2019) ; The Hayward Gallery, Londres (2019) ; et la Fundació Joan Miró, Barcelone (2018).

En 2016, Kader Attia a reçu le prix Marcel Duchamp, suivi en 2017 par le prix de la Fondation Miró, Barcelone, et le prix Yanghyun, Séoul.