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Centre Pompidou Málaga : exposition “To Open Eyes”, de nouvelles façons de regarder l'art!

Le Centre Pompidou Malaga présente sa nouvelle collection semi-permanente,  “To Open Eyes-Miradas de artista” (Ouvrir les yeux - Regards d’artiste) qui restera exposée dans les salles principales du Centre jusqu'au 31 janvier 2027. Partant d'une déclaration de Josef Albers en 1940 - artiste et enseignant d'origine allemande qui vivait alors aux États-Unis - selon laquelle l'art nous apprend à « apprendre à voir et à sentir la vie », cette exposition propose une réflexion sur la manière dont les artistes nous encouragent à déplacer notre regard et à transformer notre relation à l'art, à la société et au monde.

Le Centre Pompidou Malaga présente sa nouvelle collection semi-permanente,  “To Open Eyes-Miradas de artista” (Ouvrir les yeux - Regards d’artiste) qui restera exposée dans les salles principales du Centre jusqu'au 31 janvier 2027. Le Centre Pompidou Malaga présente sa nouvelle collection semi-permanente,  “To Open Eyes-Miradas de artista” (Ouvrir les yeux - Regards d’artiste) qui restera exposée dans les salles principales du Centre jusqu'au 31 janvier 2027.
Le Centre Pompidou Malaga présente sa nouvelle collection semi-permanente,  “To Open Eyes-Miradas de artista” (Ouvrir les yeux - Regards d’artiste) qui restera exposée dans les salles principales du Centre jusqu'au 31 janvier 2027.

Un parcours à travers l'art des XXe et XXIe siècles

Cette exposition ‘Ouvrir les yeux - Regards d’artiste’ s'éloigne du parcours chronologique ou narratif traditionnel pour se concentrer sur les regards permettant d'établir des liens entre des œuvres de périodes, de techniques et de contextes culturels différents, reflétant la richesse et la diversité des collections du Musée National d'Art Moderne français.

"Ouvrir les yeux. Miradas de artista" propose un parcours libre à travers les principaux mouvements, ruptures et remaniements de l'art aux XXe et XXIe siècles. Elle est structurée en six sections qui abordent les grands thèmes universels d'un point de vue critique, sensible et contemporain.

Un regard en six sections

Icônes / Signes

Cette première partie de l'exposition présente des œuvres, pour la plupart abstraites ou

Josef Albers, Homage to the Square, 1958. Óleo sobre masonita, 61 × 61 cm © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacqueline Hyde/Dist. GrandPalaisRmn
Josef Albers, Homage to the Square, 1958. Óleo sobre masonita, 61 × 61 cm © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacqueline Hyde/Dist. GrandPalaisRmn

conceptuelles, qui ont modifié l'idée traditionnelle de ce qu'est une œuvre d'art et se sont éloignées des modes ou des styles dominants de leur époque. Des artistes comme Josef Albers, Marcel Breuer, Paul Klee ou László Moholy-Nagy ont en commun d'être passés par le Bauhaus, qui a transformé l'art moderne dans la première moitié du XXe siècle.

Bien qu'elles aient été réalisées à des époques et dans des contextes différents, de nombreuses œuvres de cette section ont un "contenu artistique minimaliste" et cherchent à impliquer activement le public. C'est le cas, par exemple, des œuvres de Marcel Duchamp.

Corps/Couleurs

Le corps humain - qu'il soit représenté sous une forme majestueuse, fragmentée, déformée ou à peine suggérée - est le thème principal de cette partie de l'exposition. La vidéo de Judy Chicago fait écho à la peinture énigmatique de Juliette Roche, mettant en lumière les considérations écoféministes émergentes de l'époque.

Regards d’artistes Pompidou
Friederike Pezold, Mundwerk, de la serie Schamwerk. 1974. Impresión en gelatina de plata, 31 × 22,3 cm © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. GrandPalaisRmn

Au cours des années 1970, l'art féministe émerge. Face à la domination du "regard masculin", plusieurs artistes, comme Joan Jonas ou Friederike Pezold, se réapproprient l'image de leur corps et dénoncent son objectivation dans la société patriarcale, tout en interrogeant les médiums de la performance, de la vidéo ou de la photographie.

En termes de design, les objets créés entre la fin des années 1950 et le début des années 1980 reflètent les changements des sociétés occidentales, marquées par un mode de vie plus hédoniste. Ces explorations sont parfois teintées d'un questionnement critique sur la société de consommation.

 

Gestes / Traces

Sarah Lucas, Nud Cycladic 5, 2010. Medias, alambre, relleno sobre bloques de hormigón, 117 × 43 × 43 cm © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Bertrand Prévost/Dist. GrandPalaisRmn
Sarah Lucas, Nud Cycladic 5, 2010. Medias, alambre, relleno sobre bloques de hormigón, 117 × 43 × 43 cm © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Bertrand Prévost/Dist. GrandPalaisRmn

Dans cette section, le corps est présenté à travers le geste et la performance. Aux États-Unis, les années 1950 sont dominées par l'expressionnisme abstrait, un courant pictural associé à l'engagement physique de l'artiste et mené par Jackson Pollock. À la même époque, Claire Falkenstein commence à créer des œuvres qui annoncent ce que l'on appellera « l'abstraction excentrique ».

Dans les années 1970, l'utilisation du corps dans l'art atteint son apogée avec la performance et l'art corporel, dans les œuvres d'artistes tels que Carolee Schneemann, Marina Abramović et Ulay, et Sonia Andrade. Alice Anderson développe actuellement une installation dans laquelle le geste performatif occupe un rôle central dans le processus créatif.

Spiritualités / Syncrétismes

Les œuvres, mystérieuses ou spectrales, montrent un mélange de tradition et de modernité. Louise Nevelson réalise une synthèse entre le primitivisme et l'art moderne, tandis que Mathias Goeritz, qui s'inspire des cultures précolombiennes, réaffirme l'importance de l'émotion dans le processus créatif.

Caroline Achaintre, Cape Count, 2018. Lana tuftada, 244 × 290 cm.
Caroline Achaintre, Cape Count, 2018. Lana tuftada, 244 × 290 cm.

Michael Heizer brouille dans son travail les frontières temporelles entre la préhistoire et l'ère industrielle. Claes Oldenburg, quant à lui, transforme une batterie en un objet fantomatique et silencieux.

Beaucoup s'inspirent des croyances animistes (Caroline Achaintre, Joseph Beuys, Myriam Mihindou) et font de l'œuvre un moyen de transmission et de l'artiste une sorte de guide.

Fictions / Projections

L'art a toujours reflété des désirs utopiques et des visions d'un futur idéalisé. Ce fut le cas dans les années 1960, marquées par l'hédonisme, les avancées technologiques et l'imaginaire de la conquête spatiale. Le design se définit alors par la vague pop (Pierre Paulin) et une esthétique futuriste (Olivier Mourgue), tandis que Kiki Kogelnik parle de « space art » pour décrire son travail.

Aldo Loris Rossi, Struttura urbana a sviluppo verticale, 1960. Plexiglás, 58 × 31 × 31 cm © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. GrandPalaisRmn
Aldo Loris Rossi, Struttura urbana a sviluppo verticale, 1960. Plexiglás, 58 × 31 × 31 cm © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. GrandPalaisRmn

Le Groupe international d'architecture prospective, auquel appartenaient Paul Maymont et Nicolas Schöffer, considérait l'architecture comme un espace d'expérimentation pour imaginer de nouvelles manières de vivre et d'habiter. Claude Parent et Paul Virilio proposent « l'habitat oblique », et Gordon Matta-Clark veut transformer la perception de l'environnement urbain.

Aujourd'hui, la science-fiction, comprise comme un outil de compréhension du monde, reste une source d'inspiration. Alors que les sculptures de Caroline Mesquita stimulent notre imagination spéculative, les écosystèmes créés par Mimosa Echard brouillent les frontières entre l'organique et le technologique.

 

Espaces / Révélations

La relation entre l'œuvre, l'espace et le spectateur est au centre des préoccupations de l'art minimaliste, dont les principes ont été définis par Donald Judd : neutralité, objectivité et rejet de toute expressivité. Cependant, cette tentative d'éliminer l'expression est contradictoire, car l'apparente simplicité des œuvres minimalistes ne peut empêcher la subjectivité du spectateur.

Simon Hantaï, Tabula, 1974. Óleo y acrílico sobre lienzo, 300 × 574 cm. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. GrandPalaisRmn
Simon Hantaï, Tabula, 1974. Óleo y acrílico sobre lienzo, 300 × 574 cm. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. GrandPalaisRmn

La sculpture de Judd et le 'Mirror Vortex' de Robert Smithson jouent avec la perception de l'environnement. La relation entre l'intérieur et l'extérieur se voit dans l'installation de Louise Bourgeois.

Le noir de Pierre Soulages génère une sensation d'immensité intouchable et invite à une expérience méditative. 'La Tabula' de Simon Hantaï suggère une expansion sans fin de l'espace pictural. Dans l'œuvre de Haegue Yang, les références au minimalisme s'enrichissent de récits personnels, sociaux et poétiques, créant une expérience immersive et intime.

 

Artistes exposés au Centre Pompidou de Malaga

Dans cette nouvelle exposition on découvre les œuvres d’immenses artistes :   Marina Abramović y Ulay, Caroline Achaintre, Josef Albers, Ghada Amer, Alice Anderson, Sonia Andrade, Giovanni Anselmo, Leonor Antunes, Gae Aulenti, Piero Castiglioni, Mario Bellini, Joseph Beuys, Louise Bourgeois, Marcel Breuer, Huguette Caland, Rosemarie Castoro, Pierre Chareau, Judy Chicago, René Coulon, Parvine Curie, Christian Dell, Marcel Duchamp, Mimosa Echard, Claire Falkenstein, Jean Fautrier, Dan Flavin, Mathias Goeritz, Aneta Grzeszykowska, SimonHantaï, Hans Hartung, Michael Heizer, Joan Jonas, Donald Judd, Paul Klee, Yves Klein, Kiki Kogelnik, František Kupka, Ugo La Pietra, Jacques Le Chevallier, Marcelle Loubchansky, Sarah Lucas, André Lurçat, Piero Manzoni, Gordon Matta-Clark, Paul Maymont, Julie Mehretu, Caroline Mesquita, Myriam Mihindou, Laszlo Moholy-Nagy, Vera Molnar, Olivier Mourgue, George Nelson, Joshua Neustein, Louise Nevelson, Claes Oldenburg, Verner Panton, Claude Parent, Pierre Paulin, Charlotte Perriand, Marc Petitjean, Friederike Pezold, Michelangelo Pistoletto, Jackson Pollock, Judit Reigl, Germaine Richier, Juliette Roche, Aldo Loris Rossi, Robert Ryman, Gino Sarfatti, CaroleeSchneemann, Nicolas Schöffer, Robert Smithson, Pierre Soulages, Superstudio, Tunga, Cy Twombly, Paul Virilio, Haegue Yang.

 

Informations pratiques
Fini le31janv.

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