La journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes avait lieu ce 25 novembre : un point sur la situation en Espagne et en Andalousie : près de 40 féminicides ont été recensés cette année, dont douze dans la région andalouse.


Un bilan sinistre en Espagne et en Andalousie
Nous citions le chiffre de 39 meurtres machistes enregistrés en Espagne en 2025.
Le dernier en date a eu lieu près de Malaga, à Rincón, et fait monter à douze le nombre de féminicides recensés en Andalousie en 2025. Ces chiffres ont été mis en avant le 25 novembre à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, domaine dans lequel notre voisin espagnol est depuis longtemps en avance sur la France. En effet, si d’une part le nombre de crimes de cet ordre est près de deux fois plus bas en Espagne que dans l’hexagone, 106 tribunaux spécialisés existent sur le territoire avec pour vocation de traiter uniquement des affaires de violences conjugales. Ainsi, en 2024, 39000 hommes ont été condamnés pour des délits liés à la violence sexiste dans le pays. La situation reste pour autant alarmante à travers le monde, les violences sexuelles ont bondi de près de 90 % en deux ans, un rapport de l’ONU femmes publié à l’occasion de ce jour de lutte a mis en avant que près de 50000 femmes avaient été assassinées par leur partenaire en 2025, soit une moyenne de 137 victimes par jour. Ce rapport souligne également que l’accès accru aux outils numériques et les nouvelles possibilités proposées par ses dernières a aggravé la situation et amené de nouvelles formes de violences : harcèlement en ligne, ”deepfakes”, des images générées à l’aide d’intelligences artificielles permettant de publier en ligne des images dégradantes et fausses de personnes, surveillance, contrôles abusifs ou autres. Ces technologies peuvent donc intensifier les schémas de violence domestique, et être utilisées pour commettre des actes ”qui précèdent le féminicide”.
Pistes de solutions proposées par le rapport de l’ONU
En premier lieu, le rapport d’ONU femmes insiste sur le besoin de prévenir ces féminicides via l’éducation ainsi que le développement de compétences permettant de créer des relations saines.
D’autre part, la promotion de mesures telle que la criminalisation du féminicide dans les législations nationales des pays (ce n’est pas encore le cas partout) et la création de circonstances aggravantes pour les homicides motivés par la violence sexiste.
L’organisation met également en avant la nécessité de réponses pénales, comme la création d’unités spécialisées au sein des forces de police, ainsi que de parquets et tribunaux, comme c’est le cas ici en Espagne.
De la même manière, l’élaboration de campagne de sensibilisation est recommandée pour mettre en alerte les populations, on pensera à ”Ni Una Menos”en Espagne, ou encore la collecte de données sur ces crimes par les gouvernements. Le rapport cite alors comme exemple le système VioGén du ministère de l’intérieur espagnol, un nouveau point montrant que si la situation dans le monde reste critique et alarmante, la péninsule ibérique se place dans les rangs des bons élèves.
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