Le Centre Pompidou Malaga, premier musée français hors de l’hexagone, fête ses 10 ans avec une expo Kandinsky, l’illumination du Cubo et une signature prolongeant son aventure andalouse. L'art moderne y a trouvé son fief.
Une décennie d’art en bord de mer
Dix ans et plus d’un million et demi de visiteurs plus tard, le Centre Pompidou Malaga s’est imposé comme un acteur incontournable de la scène culturelle andalouse. Installé depuis 2015 sous le célèbre Cubo coloré de Daniel Buren, le musée célèbre son anniversaire avec panache. Ce vendredi, la fête battra son plein : portes ouvertes en soirée, installation lumineuse sur le bâtiment et, surtout, une annonce qui rassure les aficionados d’art contemporain: le Centre Pompidou reste à Malaga dix ans de plus!. Une prolongation officialisée par la signature d’un accord entre Francisco de la Torre, maire de Malaga, et Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou Paris.
L'art lave notre âme de la poussière du quotidien. – Pablo Picasso
Ce coup de tampon institutionnel assure la pérennité de ce partenariat franco-espagnol qui a su fédérer un public curieux et friand d’avant-garde.
Kandinsky en tête d’affiche
Côté exposition, le musée ne fait pas dans la demi-mesure. Pour célébrer son anniversaire, il met à l’honneur un des pionniers de l’art abstrait : Vassily Kandinsky. Une rétrospective ambitieuse, qui se dévoilera le jour même de l’anniversaire avec la commissaire Angela Lampe pour guide.
Dans le cadre du programme de bienvenue de 'Vassily Kandinsky. Pionnier de l'art abstrait', l'entrée à l'exposition temporaire sera gratuite pendant ce week-end. De plus, ce samedi 29 mars, le centre aura un horaire spécial, fermant ses portes à 22h.
La couleur est un moyen d’exercer une influence directe sur l’âme. – Vassily Kandinsky
Un musée en mouvement
Au fil des années, le Centre Pompidou Malaga a enchaîné les expositions marquantes : « De Miró à Barceló », « Utopías Modernas », ou encore, la plus récente, « Un temps propre ». Entre peinture, photographie et installations vidéo, il a su explorer tous les territoires de la création contemporaine. Sans oublier les huit éditions de Hors Pistes, festival mêlant image et réflexion sociétale, où se sont entrechoqués les thèmes de la révolte, de la guerre et des mutations rurales.
L'art est une révolte contre le destin. – André Malraux
De la danse au flamenco, un carrefour culturel
Ce n’est pas qu’un simple musée, c’est aussi un incubateur de performances.On y a vu la danse de Manuel Liñán, la guitare électro de Raúl Cantizano ou encore le flamenco revisité par Sara Jiménez. Sans oublier les performances engagées d’Orlan ou Marc Montijano, bousculant les certitudes avec audace.
Le Centre a aussi su donner la parole aux créateurs avec « Rendez-Vous », un espace d’échange où sont passés Julio Anaya ou encore Javier Calleja. Un vent de fraîcheur qui a donné une identité unique à ce musée hors norme.
La peinture, c'est très facile quand vous ne savez pas comment faire. Quand vous le savez, c'est très difficile. – Edgar Degas
Dix ans de plus, et après ?
L’avenir s’annonce chargé. Une nouvelle collection semipermanente, « To Open Eyes: Miradas de Artista », viendra enrichir les murs du centre. Annette Messager et Christian Boltanski seront également à l’affiche d’une exposition temporaire très attendue.
Le malheur est à l'art ce que le fumier est à la culture maraîchère. - San Antonio
Dix ans après son arrivée, le Centre Pompidou Malaga ne s’essouffle pas. Bien au contraire. Avec cette prolongation actée, il continue de tisser des ponts entre Paris et l’Andalousie, entre modernité et patrimoine, entre hier et demain. Un musée bien vivant, ancré dans son époque, et qui a encore beaucoup à raconter.
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