En attendant avec impatience le retour des beaux jours, de nombreux passionnés de cyclisme cherchent de nouveaux endroits à explorer à vélo. Voici les cinq meilleures villes pour faire du vélo en France.
À l’approche du Tour de France 2024, qui se tiendra du samedi 29 juin au dimanche 21 juillet, buy cycle, le leader européen du marché de vélos d’occasion de haute gamme, a révélé les meilleures villes pour faire du vélo en France cette année. Cette analyse se fonde sur plusieurs critères : la longueur des pistes cyclables, le relief des régions, le nombre de magasins de vélo, les stations de partage ainsi que le ressenti général des cyclistes.
Montpellier en cinquième sa place, avec son doux climat
Montpellier se hisse à la cinquième place du classement, avec une moyenne de 3,80/8 et c’est sans surprises : la métropole entreprend déjà depuis cinq ans d’importants travaux, tels que la suppression des doubles voies en centre-ville, afin d’en dédier une aux vélos. Leur objectif est d’atteindre la première place du classement d’ici quelques années.
Avec seulement 108 jours de pluie par an, Montpellier s’avère également être une ville très agréable pour les activités extérieures : « Si je prends mon vélo, j’arrive à la plage en 20 min, comme l’explique Émilie, Montpelliéraine depuis plus de quinze ans. On se déplace aussi bien plus vite en vélo qu’en voiture ici ; la mienne reste très souvent au parking. ».
Un seul bémol : le manque de bornes TaM, les vélos libre-service de la ville, présents uniquement dans quelques endroits du centre-ville. Malgré l’instauration de la gratuité des transports en décembre dernier, les vélos y sont également interdits. Les cyclistes sont passibles d’une amende de 50 €. Une pétition circule d’ailleurs à ce propos actuellement.
Bordeaux en quatrième position, avec ses kilomètres de pistes cyclables
Si Bordeaux est la ville la plus embouteillée de France, la pratique du vélo connaît, ellen une croissance exceptionnelle. Avec une note de 3,98 sur 8, elle se place à la quatrième place grâce à un bon ressenti général des cyclistes (3,4) et à une nombre important d’itinéraires longeant la côte. La ville et sa Métropole ont investi massivement dans le développement des infrastructures cyclables, résultant en des centaines de kilomètres de pistes à travers la commune.
« Les Bordelais se déplacent tous à vélo ! commente Chloé, qui vit à Bordeaux depuis quelques années déjà. Beaucoup d’initiatives sont mises en place de la part de la mairie pour pousser les habitants à se tourner vers le vélo plutôt que la voiture. ». De nombreux équipements sont ainsi déployés pour soutenir cette évolution, tels que les Vélobox, les bicycletteries et les parcs publics de stationnement. Récemment, la première Metsation de la Métropole, un espace entièrement dédié aux mobilités douces, a vu le jour.
La médaille de bronze pour Strasbourg, avec ses pistes sécurisées
Sur la troisième marche du podium, Strasbourg attire avec ses 3 059 itinéraires cyclables, un ressenti général des cyclistes de 4,18 et l'un des scores de pollution de l'air les plus bas parmi les 40 villes analysées. « La ville est très sécurisée pour les cyclistes, note Clémence, qui découvre la ville depuis quelques mois. Les voies sont larges et le centre-ville interdit aux voitures. Il y a des bornes pour attacher son vélo à tous les coins de rues, c’est vraiment pratique. ».
Strasbourg reste cependant en tête en matière de trajets domicile-travail, selon les résultats du dernier recensement de l’Insee publiés en juillet dernier. Située à la frontière franco-allemande, avec ses magnifiques bâtiments historiques, Strasbourg offre de plus un cadre très plaisant pour les amoureux du vélo.
Lyon en deuxième place, avec un large accès aux stations de vélos
En seconde place, la ville de Lyon s’impose comme un exemple en matière de développement du cyclisme urbain, notamment avec les ambitions du nouveau Plan vélo adopté par la Métropole le mois dernier. Doté d’un important de budget de 500 millions d’euros, l’un des principaux objectifs du plan est d’atteindre les 2 000 kilomètres de voies cyclables aménagées. En parallèle, la ville développe des services facilitants pour les usagers, avec notamment l'expansion du réseau de vélos en libre-service et l'amélioration des services de prêt de vélos : « Par rapport aux Vélibs ou autres stations de vélos que j’ai pu connaître, les Vélo’v sont bien plus qualitatifs, commente Victor, qui est parti vers ses études à la ville des lumières. Les formules étudiantes sont tellement avantageuses que tout le monde se rue dessus ! ». Le 20 février, la ville a d’ailleurs mis en place pour ses habitants 2.500 e-Velol’v, des vélos électriques hybrides.
Paris, capitale du vélo
Paris occupe la première place grâce à un excellent ressenti général des cyclistes (3,33), 185 magasins de vélos et 127 stations de partage. Avec plus de 20 131 itinéraires cyclables, la capitale offre un terrain propice à tous les niveaux de cyclistes, des débutants aux plus expérimentés. Les cinq dernières villes de ce top 10 sont Tours (3,50/8), Toulouse (3,48/8), Lille (3,42/8), Nantes (3,26/8) et, en dixième position, Angers (3,22/8).
Il y a une montée de la conscience environnementale, comme l’explique Benoît Maas, créateur d’itinéraires touristiques à vélo chez l'Échappée Francilienne
L’île de France et la tendance du tourisme à vélo
Le tourisme à vélo s'est considérablement démocratisé ces dernières années au sein de la capitale française. Avec plus de 4 000 km d’aménagement existants, et plus de 2 000 km en projet, le réseau cyclable parisien continue de s’intensifier. En septembre 2022, l’ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, mettait par ailleurs en place le Plan Vélo et marche, avec la volonté de mettre en place une véritable culture du vélo. D’ici 2030, le principal objectif est d’atteindre les 100 000 km d’aménagement cyclables sécurisés en France.
Mais cette montée du vélo dans les rues de Paris s’explique également par une montée de la conscience environnementale, ainsi que de multiples facteurs, comme l’explique Benoît Maas, créateur d’itinéraires touristiques à vélo chez l'Échappée Francilienne : « Très concernés par les enjeux écologiques, les Parisiens détiennent également un pouvoir d’achat leur permettant de consacrer du temps aux loisirs, et sont donc particulièrement disposés à la pratique du cyclotourisme. ».
La pandémie semble également avoir joué un rôle clef, participant considérablement à l’évolution de la pratique cycliste à Paris : « Après avoir subi les restrictions de déplacement, beaucoup ont pris conscience de la richesse de leur environnement de proximité et se sont satisfaits d’un tourisme plus simple et local. ».
Il ne faut pas oublier que l’Île-de-France est une aussi vaste région débordante d’une richesse culturelle et naturelle : avec quatre parcs naturels, de nombreux châteaux ainsi que de vastes rivières et forêts, le territoire regorge de sites pittoresques que les amoureux du vélo savourent à explorer.