Enfin. Depuis des années, les Français résidant au nord de l’Angleterre et en Écosse en rêvaient : le consulat général de France à Édimbourg va rouvrir son service de délivrance de documents d’identité, permettant dès l’automne 2025 de faire ou de renouveler passeports et cartes nationales d’identité sur place. Une avancée concrète, bloquée depuis 2010, qui simplifie la vie de milliers de citoyens.
“C’est une décision de terrain, logique et nécessaire. Elle permet de rapprocher l’administration des Français, là où ils vivent vraiment”, affiche Stéphane Pailler, consul général de France en Écosse. Oui, fini les allers-retours à Londres pour quelques milliers d’expatriés dans le nord de l’Angleterre ou en Écosse. Jusqu’à présent, les Français installés à Glasgow, Aberdeen, Inverness ou même Édimbourg devaient se rendre au consulat de Londres pour toute démarche liée à un titre d’identité. Un trajet coûteux, chronophage pour des demandes parfois très simples.
“Ce service évitera aux Français de devoir se déplacer jusqu’à Londres, leur faisant ainsi économiser du temps et de l’argent, un avantage particulièrement important pour les familles nombreuses,” relève Stéphane.
Un défi logistique, prévu pour l’automne 2025
La mise en place du service à Édimbourg permettra non seulement d’économiser du temps et de l’argent, mais aussi de désengorger le service à Londres. Stéphane affirme que le service attira aussi les Français du nord de l’Angleterre, eux aussi découragés par la centralisation actuelle. “Une personne sera recrutée pour assurer ces démarches, et un dispositif technique spécifique est en cours de coordination avec Paris et Londres. Cela demande de la logistique, mais c’est faisable,” souligne-t-il. Par ailleurs, les démarches auront lieu uniquement à Édimbourg, siège du consulat général, et non à Glasgow.
Une décision issue d’une réflexion nationale
Ce projet s’inscrit dans une réflexion plus large menée par le ministère des Affaires étrangères sur la place et le rôle des consulats dits "d’influence". L’objectif est de répartir de manière plus équitable les services selon les besoins réels des Français à l’étranger. “Certains postes consulaires ont été identifiés comme prioritaires pour relancer ce type de services. Il faut plusieurs conditions : une demande locale forte, un minimum de personnes enregistrées, des moyens techniques disponibles, et bien sûr une personne dédiée”, précise le consul.
Ainsi, Édimbourg a pu faire valoir ses arguments, notamment grâce à une entente exemplaire entre les consulats de France à Londres, à Paris, et à Édimbourg, ainsi qu’au soutien des élus des Français de l’étranger qui ont relayé la demande auprès du ministère : “Ce projet, est le résultat d’un travail collectif et d’une volonté partagée entre les postes et les représentants des Français,” conclut Stéphane Pailler.
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